Louis-Paul Motaze: « L’avenir du Cameroun réside dans l’industrialisation »

Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

Pourquoi venir tenir un forum économique à Rome ?

Il faut déjà savoir que ce forum fait suite à celui  qui a eu lieu en février dernier à Yaoundé. Ce forum a été organisé à l’occasion de Promote. Il a connu la participation de beaucoup d’entreprises italiennes. Nous avons présenté l’économie camerounaise ainsi que les incitations c’est-à-dire tous les appuis que la législation apporte à tous ceux qui veulent investir au Cameroun. Nous avons donc estimé qu’un mois après il ne fallait pas refaire la même chose. Il fallait aller concrètement sur deux volets. Le premier volet c’est qu’il y avait déjà eu des contacts à Yaoundé. Le second volet très important, c’est qu’on travaille sur des filières qui sont préalablement identifiées en fonction de la stratégie gouvernementale. Cette stratégie gouvernementale telle qu’impulsée par le chef de l’Etat réside dans la transformation locale de nos matières premières. L’ambition du Cameroun c’est de devenir un pays émergent. Et j’aime toujours rappeler qu’un pays émergent est un pays industrialisé et l’industrialisation, c’est la transformation. Si les pays du tiers monde notamment les pays africains souffrent beaucoup de la crise économique, c’est parce qu’ils se sont focalisés dans l’exportation de produits bruts sans valeur ajoutée c’est-à-dire sans création de richesses. Il donc important qu’au lieu d’exporter des produits bruts du bois, des fèves de cacao qu’on transforme une partie au moins. 

Quelles sont les conclusions du Forum ?

Il faudrait savoir qu’à part quelques projets que nous avons eu et qui intéressent les pouvoirs publics, c’était d’abord un forum entre opérateurs économiques privés. L’Etat du Cameroun ici joue le rôle de facilitateur. Il ne nous revient pas de dire à l’opérateur privé quand est-ce qu’on veut les résultats. Ils sont libres de mener leurs négociations et de les faire aboutir une fois que les intérêts des uns et des autres sont satisfaits.
En ce qui concerne la branche peaux et cuir, il y a deux partenariats qui sont en cours de mise en place. Il y a le partenariat Notacam-Copar. Au cours d’une visite dans les locaux de cette entreprise à Maroua, madame l’ambassadrice d’Italie et moi-même avons évalué les besoins pour faire repartir cette entreprise familiale. Ils ont travaillé avec Copar qui doit apporter l’assistance technique en matière de choix du matériel et des intrants et les produits chimiques. Cette entreprise s’engage aussi à accompagner Notacam pour l’établissement des contrats commerciaux avec des unités de production de chaussures et de maroquinerie installées en Italie.
Toujours sur cette filière, le comité de compétitivité a rencontré Bombeli qui était présent au forum de février et là il s’agit d’implanter une usine de production de chaussures à Bafoussam. Le financement de la construction des bâtiments est effectif et ce partenaire a soutenu la relance du projet avec la communauté urbaine de Bafoussam. Il est attendu qu’il confirme leur intérêt.
Dans la branche production de la viande, il y a un partenariat entre la Sodepa et la société Self Globe qui fournit des services de conseil, de fourniture des équipements, des technologies et des infrastructures. Il s’agit d’assurer la mise en place d’un réseau de 50 boucheries modernes notamment la construction des bâtiments et l’acquisition des chambres froides.
Deux autres projets importants ont été négociés au cours de ces deux rencontres de Yaoundé et de Rome pour les projets Gaz et production de jus à Maroua. Le partenaire intéressé par ces projets, Noveo Consulting basé à Douala doit évaluer les études de faisabilité présentées par les promoteurs camerounais. Dans le domaine de l’agro-industri...

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