Engagement politique des jeunes: Ces obstacles persistants

L a question du faible intérêt des jeunes pour la chose politique n’est pas nouvelle et fait l’objet de diverses études. Lesquelles observent que cette tranche sociale est généralement exclue ou alors s’exclut elle-même d’un sujet dont elle est pourtant la première concernée. Ceci est le résultat de facteurs longtemps négligés et dont le processus d’élimination connaît des résistances. On note ainsi un scepticisme qui a embrumé les esprits au fil des années, avec un discours tendant à faire croire que les élections ne nécessiteraient pas une implication des jeunes. Cette désinformation a prospéré avec les réseaux sociaux où se mène parfois une vraie campagne contre les inscriptions sur les listes électorales. Ce qui a pour conséquence de démobiliser la jeunesse. La situation actuelle du fichier électoral le reflète un peu. La proportion des personnes âgées de 20 ans (majorité électorale) à 35 ans au 8 mai 2025 est de 2 759 827, soit 34,15%, sur un total provisoire de plus de huit millions d’électeurs, en attendant les opérations de toilettage. Quoique encourageants, ces chiffres démontrent qu’il y a encore des efforts à fournir, au regard du potentiel. La désillusion née des promesses des élus est aussi une raison pour laquelle certains jeunes ont tourné le dos à la politique. Les campagnes électorales sont souvent l’occasion de fortes annonces qui ne se concrétisent pas toujours pendant le mandant. D’autres jeunes engagés aux côtés de certains acteurs connus ont été « abandonnés » en cours de route suite à un changement soudain de direction de...