« Il y a beaucoup de poli-consommation chez les jeunes »

Comment lutter contre les différents visages du tabagisme aujourd’hui ? 
Plusieurs actions sont à mener. Au niveau de l’Administration territoriale, il faudrait que les espaces non-fumeur soient clairement établis. Aujourd’hui, tout le monde fume au Cameroun, que ce soit dans un bar, un café ou tout lieu public. Même si vous ne fumez pas directement, vous allez inhaler la fumée de la cigarette d’un voisin. Il faut protéger la population contre le tabagisme passif. Il faut également mettre des mesures en place pour qu’on ne vende plus la cigarette aux enfants, car les adultes envoient très souvent les plus petits acheter la cigarette à la boutique. Et personne ne questionne l’enfant. On lui vend et il est reparti. Ce qu’on oublie c’est que, l’enfant qu’on envoie aujourd’hui, demain, il sera tenté de fumer. Malheureusement, lorsqu’on s’y met à un âge précoce, c’est délétère parce que le cerveau se forme jusqu’à l’âge de 25 ans. Et tous les facteurs nocifs auxquelles le cerveau est exposé peuvent se révéler fatales par la suite. Il faut aussi augmenter et uniformiser le prix de vente de la cigarette, en espérant dissuader les fumeurs. Au niveau familial, les parents doivent se réapproprier leur rôle. Face à la course aux gains, il ne faut plus délaisser sa progéniture, mais veiller à sa socialisation. Les parents doivent adopter une parentalité positive. Enfin, au niveau éducatif, il faudrait entamer la sensibilisation dès le primaire. Question d’adresser le problème tôt et rendre les enfants conscients des dangers du tabagisme. Au niveau médical, les centres de prise en charge en addictologie gagneraient à être améliorés pour une prise en charge eff...