Développement du secteur informel: Comment accroître l’accès au crédit

L es Journées scientifiques de la pensée économique africaine se sont tenues jeudi dernier à l’université de Yaoundé II Soa. Pour cette deuxième édition, universitaires, chercheurs, banquiers et membres de la société civile ont mené la réflexion sur le thème : « Accroître l’accès au financement des entreprises du secteur informel: quelques suggestions innovantes». Le panel diversement constitué a permis d’avoir des échanges de qualité. Parmi les intervenants, il y avait notamment le conférencier Pr. Pierre Nguimkeu, Directeur du Programme Afrique de la Brookings institution et professeur à la Georgia State University ; les responsables du ministère des Petites et moyennes entreprises, de la Chambre d’agriculture et de la chambre du Commerce et le modérateur, Pr. Désiré Avom, doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion à l’Université de Yaoundé II Soa. C’était en présence de Pierre Emmanuel Nkoa Ayissi, directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Pierre Nguimkeu a déroulé une communication intitulée: contraintes de crédit et micro-entrepreneuriat en Afrique : contexte, conséquences et solutions potentielles. D’entrée de jeu, des chiffres et des faits décrivant le secteur informel ont été révélés. Ainsi, le revenu moyen mensuel des travailleurs du secteur informel est estimé à 83 409 F. Une grande majorité, soit 78,3%, exercent en tant qu'autoentrepreneurs. Ce secteur compte environ 3,4 millions d'unités de production à travers le pays. Lesquelles se répartissent principalement entre les services, le commerce et l'industrie. Le montant moyen du capital détenu par ces unités est de 378 441 F, révélant des structures à faibles ressources mais à fort potentiel entrepreneurial. Saluant ce cadre de dialogue social novateur, Pr Pierre Nguimkeu a interpelé sur la nécessité d’aider le secteur dit informel, qui fait l’économie du ...