Etrangers victimes d’escrocs à Yaoundé: Rapatriement effectif

Dernières accolades. Ultimes selfies en terre camerounaise. Il est 9h ce 4 juin, lorsque les neuf Malgaches et six Congolais sauvés des mains des trafiquants d’êtres humains au quartier Nkomo à Yaoundé, le 18 mars dernier par le Commandement opérationnel de la gendarmerie nationale, font leurs adieux au personnel du Centre médical militaire de la gendarmerie. Entre joie et nostalgie, ces migrants quittent finalement ce service hospitalier qui les a hébergés pendant trois mois pour regagner leurs pays respectifs. « Nous avons été bien traités durant notre séjour. On avait droit à trois repas par jour. Une psychologue était à notre écoute pour nous aider à surmonter le traumatisme qu’on a vécu et un suivi médical de proximité. Car, à notre arrivée, certains ne se sentaient pas très bien. Nous remercions l’Etat camerounais et surtout, le secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la gendarmerie, Galax Etoga pour cette grande marque d’hospitalité », a confié Mieux Mawumba, originaire de la RDC. Le rapatriement de ces jeunes est l’aboutissement d’un long processus. Tout a commencé par la prise en charge médicale, après l’interpellation de leurs bourreaux. « Les victimes nous avaient été confiées initialement pour l’évaluation de leur état de santé. Nous avons identifié quelques soucis, sans réelle gravité. Le principal problème était d’ordre psychologique. Le séjour s’est passé dans de bonnes conditions. Nous sommes contents de les voir partir et nous leur souhaitons tout le meilleur », explique le colonel Jean-Luc Bengono, médecin chef du Centre médical militaire de la gendarmerie. En collaboration avec l’Organisation internationale des migrations (OIM), le gouvernement a engagé plusieurs procédures pour le retour paisible de ces migrants. « Le ministère des Relations extérieures a engagé les contacts de ...