Hadj 2025: La grande ferveur

«Me voici, ô Allah me voici. Me voici, tu n'as point d'associé, me voici. Certes, la louange et la grâce t'appartiennent, ainsi que la royauté, tu n'as point d'associé ». L'écho de cette formule appelée Talbiya a longtemps résonné sous le ciel de Mina. Sans discontinuer, de milliers d'hommes et de femmes parés de la blancheur du pèlerinage l'ont répétée à l'envie durant les six jours du rituel du Hadj. C'est le mercredi 4 juin au cœur de la nuit que les pèlerins camerounais ont quitté leurs hôtels de la Mecque pour rallier Mina, la vallée qui concentre l'essentiel des rites du Hadj. Ici, les tentes blanches climatisées s'étalent à perte de vue. Et les pèlerins s'accommodent tant bien que mal. C’est un séjour de courte durée. Dès le lendemain, le cap est mis sur Arafat, le point culminant du Hadj. Cette colline de 70 mètres de hauteur où le prophète Mohamed avait délivré son dernier sermon, non sans offrir en héritage à la communauté l'Islam et le Coran. A la chaleur écrasante, ces hommes et femmes opposent la fraîcheur de leur foi. « C'est un moment où il faut maximiser ses prières. On demande pardon à Allah pour nos fautes. Et on lui pose nos doléances », confie Alhadji Ibrahim. A la tombée de la nuit, c'est une nouvelle étape qui commence. Celle de Mouzdalifa. Dans cette vallée, tout le monde passe la nuit à même le sol, de fins tapis servent de matelas aux pèlerins et comme toit, ils ont un ciel cou...