Sénat: L’adieu à Luc René Bell

Un calme pesant règne dans la salle des actes du Conseil économique et social, au moment où la bière contenant la dépouille du sénateur Luc René Bell fait son entrée. La procession funèbre est rythmée par une musique qui invite au recueillement. Ce sont les derniers pas du défunt au milieu des vivants qui s’inclinent devant sa mémoire. Pour cette cérémonie d’hommages parlementaires au fils de Bomabom dans l’arrondissement de Bondjock, département du Nyong-et-Kelle, l’on note la présence des collègues du disparu au Sénat, des proches et amis, ainsi que des personnalités telles que le ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene. Tous venus hier assister la famille durement éprouvée. Tout a commencé par un culte d’une dizaine de minutes. Un moment de méditation au cours duquel des pasteurs de l’Eglise presbytérienne camerounaise (EPC) relèvent la triste condition de l’Homme, condamné à mourir aussitôt qu’il a poussé son premier cri de vie. Mais les célébrants de circonstance se veulent aussi optimistes, car après la mort, il y a la promesse divine de la résurrection. On a alors prié pour que le disparu fasse partie des heureux élus et pour que le Très-Haut console la famille endeuillée. Pour ceux qui n’ont pas bien connu Luc René Bell, l’assistance a eu droit à la diffusion d’un document vidéo où le défunt raconte sa trajectoire. L’administrateur civil a été préfet de la Mifi, puis de la Mezam. Il a également servi comme gouverneur du Nord-Ouest et de l’Ouest. Le président de la République a par ailleurs fait de ce policier de formation le délégué général à la Sûreté nationale entre 1997 et 2000. Au parlement, il était au Sénat depuis 2013, année de la première législature. La diffusion de ce document retraçant sa vie est un moment plein d’émotions qui fait couler des larmes à certains dans l’assistance. Dans une brève prise de parole, Patrick Bell, l&rsquo...