« Le traitement dépend du type d’infection »

Qu’est-ce qui peut exposer les hommes au papillomavirus ? 
Le papillomavirus humain (HPV) est un virus très courant qui se transmet principalement par contact sexuel, y compris les contacts peau à peau de la région génitale. Chez les hommes, les principaux facteurs d’exposition incluent une activité sexuelle précoce, un nombre élevé de partenaires sexuels, l’absence de préservatif, les rapports homosexuels, ainsi que le tabagisme qui peut affaiblir la réponse immunitaire. Dans notre contexte au Cameroun, bien que le dépistage systématique du HPV chez les hommes ne soit pas encore courant, des cas ont été identifiés, notamment chez des patients atteints de verrues génitales (condylomes) et dans le cadre du suivi de certaines pathologies comme les cancers de l’anus, du pénis ou de la gorge, tous associés à certaines souches oncogènes du HPV. L’absence de programme national de dépistage chez les hommes rend ces cas sous-déclarés, mais ils existent bel et bien.

Une fois testé positif, comment s’effectue la prise en charge ?
La prise en charge dépend du type d’infection au HPV. Dans la majorité des cas, l’infection est transitoire et disparaît spontanément grâce au système immunitaire. Cependant, lorsqu’elle persiste, notamment avec des souches à haut risque oncogène, elle peut entraîner des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Chez les hommes, la prise en charge vise principalement le traitement des symptômes visibles (verrues génitales) à travers des crèmes, la cryothérapie, la cautérisation ou la chirurgie. Le suivi régulier des patients à risque (immunodéprimés, patients VIH+) pour détecter et traiter précocement les lésions anales ou oropharyngées. Une éducation sexuelle et le dépistage des partenaires peuvent aussi être intégrés dans l...