Développement technologique et industriel : un tremplin pour l’émergence

La Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) place le développement des industries et des services comme l’une des conditions à remplir pour implémenter la transformation structurelle de l’économie du Cameroun. Pour y arriver, les principaux acteurs misent sur la promotion de l’industrie manufacturière et le rattrapage technologique. Pour ce faire, il est question de porter la part du secteur industriel dans le produit intérieur brut (PIB) à 36,8% à l’horizon 2030 contre les 13,9% actuels ; porter la valeur ajoutée manufacturière de 14,5% en 2017 à 25% en 2023 ; faire croître les exportations des produits manufacturiers à 54,5%, entre autres. 
Et la tâche ne sera pas de tout de repos, car l'industrie camerounaise demeure embryonnaire depuis des décennies, avec à ce jour, un tissu économique porté à plus de 95% par des Petites et moyennes entreprises (PME), dont 79,32% sont de très petites entreprises (TPE), 19,43% de petites entreprises (PE) et 1,25% de moyennes entreprises (ME). Suivant la répartition par secteur d’activité, ces acteurs de notre tissu productif se retrouvent à 84,2% dans le secteur tertiaire, 15,63% dans le secteur secondaire et seulement 0,17% dans le secteur primaire. D’une manière globale, ces entreprises comprennent aussi des unités de production et de transformation, dont des industries à plus ou moins petite échelle. Des structures dont les activités portent principalement sur l'exploitation des ressources naturelles, avec une forte présence de l'agro-industrie (transformation des produits agricoles comme le café, le cacao, le coton, le bois, etc.), ainsi que l'exploitation pétrolière et minière. D'autres secteurs incluent la métallurgie, le textile et l'industrie de l'aluminium.
Malgré une industrialisation significative depuis 1960, le secteur fait face à des défis tels qu'un contexte économique précaire, des lacunes en infrastructures et une dépendance accrue vis-à-...