Santé mentale : à chacun sa recette

Dans les familles ou au travail, les sollicitations peuvent pousser à perdre les pédales et à sortir de ses gonds. La Journée mondiale commémorée ce 10 octobre interpelle sur l’urgence d’agir.

Patricia Beliguine est data analyst. Dans la vie quotidienne, cette trentenaire dialogue beaucoup avec les chiffres, les données, les machines et les programmes informatiques de toute sorte. Elle s’impose donc une vie réelle de qualité. Elle vient aussi de signer un contrat d’éloignement avec la négativité, quelle qu’elle soit. « J’ai banni tout contenu négatif : en musiques, films, séries et même les informations. Je ne regarde ou ne lis que ce qui me met de bonne humeur ou me fait rire », dit-elle. Un style de vie que Patricia Beliguine s’est imposé depuis qu’elle a observé une tension permanente dans sa vie. « Quand je le pouvais, j’allais également chanter au karaoké une fois par mois ou je m’autorisais une sortie au restaurant avec des amis », ajoute-t-elle. Attitude similaire pour Etienne Amougou, manager d’artiste. « Les moments qui me rechargent, c’est quand je suis en immersion dans des projets artistiques. J’ai très souvent l’impression de ne pas travailler », confesse-t-il.
Au moment où Carine Marcelle Ango sent les migraines arriver, elle active un de ses leviers incontournables pour recouvrer sa paix intérieure, Cette enseignante du secondaire a pu identifier toute seule que les signaux d’alerte : envie de ne rien faire, de pleurer ou de se couper de tout. « Ce qui m’apaise, c’est de voyager, de changer d'environnement, de faire de la marche ou du lèche-vitrine, sans oublier de passer du temps avec mon fils », dit-elle. Autre activité qui lui permet de ne pas sombrer : faire du journaling qui consiste à écrire ce qu’elle a fait de sa journée, regarder des vidéos ou rester allongée à ne rien faire. Parti pris également pour Mireille Chandeup, commerçante. « Regarder d’autres paysages me ressource beaucoup. C’est pourquoi j’évite d’aller deux fois au même endroit pour mes voyages. Cela n’aura pas le même charme sur mon cerveau », assure celle qui est également épouse et mère de quatre enfants. Préserver sa santé mentale demande à d’autres de se choisir eux-mêmes face aux sollicitations dive...

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