Recensement général des votes: Calculettes en mains

Un bruit insistant se fait entendre depuis vendredi dernier à la salle d’audience du Conseil constitutionnel : celui des touches de la vingtaine de calculatrices que les membres de la Commission nationale de recensement général des votes pianotent depuis trois jours. Objectif : vérifier les chiffres parvenus à leur niveau en termes de nombre de bureaux de vote, de votants, de suffrages valablement exprimés, de taux de participation, d’abstention, etc. Ceci, dans le cadre du scrutin présidentiel du 12 octobre dernier. Au regard de l’étendue du travail à faire, l’équipe conduite par Emile Essombe, membre du Conseil constitutionnel, était encore à l’œuvre hier soir au moment où nous mettions sous presse. Il était question, d’après les informations recueillies sur place, d’essayer de tout boucler pour que le procès-verbal final soit transmis ce jour au Conseil constitutionnel, institution habilitée à proclamer les résultats de l’élection présidentielle. Un exercice fastidieux puisqu’il faut, à certains moments, refaire certains calculs. Au menu hier : la région du Centre et ses 10 dé- partements, la diaspora, ainsi que les départements des HautsPlateaux (Ouest) et du Logoneet-Chari (Extrême-Nord). Pour cet exercice, la place du nommé Issa, représentant du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC), est restée vide depuis son départ soudain samedi, au deuxième jour des travaux.

Avant de se confronter aux chiffres venus des départements et des commissions locales de vote à l’étranger, les membres de la Commission ont d’abord été installés par le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana. Le travail porte essentiellement sur deux aspects, à savoir le redressement des erreurs matérielles éventuelles, d’une part, et la consolidation du décompte général des votes, d’autre part. Il s’agit ici de compiler les données de 58 procès-verbaux (PV) issus d’autant de départements dans l’ensemble du pays et celles des PV présentant le vote des Camerounais de l’étranger. « La Commission a un rôle essentiellement comptable. A cet égard, le redressement des erreurs matérielles consiste en la vérification aussi bien de l’exactitude que de la logique des calculs et chiffres provenant des commissions départementales de supervision. De l’autre côté, la consolidation du décompte général revient à présenter la situation des votes à l’échelle nationale, département par dé-...