Affaire Martinez Zogo : deux accusés sur la sellette
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 26 Nov 2025 09:30
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Martin Savom et Arthur Essomba pointés du doigt par le 11e témoin de l’accusation, à l’audience du 24 novembre au Tribunal militaire de Yaoundé.
Plus de neuf heures d’affilée pour interroger et réinterroger un témoin. Alain Ekassi, ancien agent de renseignement, agriculteur aujourd’hui, ne dira pas qu’il s’est ennuyé lundi 24 novembre 2025 au Tribunal militaire de Yaoundé. En sa qualité de 11e témoin de l’accusation, l’homme a dit ce qu’il savait de l’enlèvement et de l’assassinat de son frère et ami, Martinez Zogo, devant le président du tribunal, le colonel Jacques Misse Njone et le public venu en grand nombre.
Dans son témoignage, l’un des plus longs de ce procès, Alain Ekassi a particulièrement indexé Martin Savom, ancien maire de la commune de Bibey, dans la Haute-Sanaga et Albert Bidzogo alias Arthur Essomba, ancien responsable d’escorte, parmi les 17 personnes poursuivies et détenues dans cette affaire. Alain Ekassi n'affirme pas avoir été témoin direct des faits. Il a déclaré avoir reçu des informations des amis communs de longue date avec Martin Savom. Il a affirmé qu’un oncle de Martin Savom lui avait révélé l'existence d'une vidéo de l'assassinat de Martinez Zogo dans l’un de ses téléphones. Cette vidéo aurait été transmise à deux personnalités. S’appuyant ainsi sur des appels téléphoniques, des messages, des vidéos et une rencontre avec la victime devant Amplitude Fm le jour de l’enlèvement, le témoin a laissé entendre que Savom et Essomba sont les principaux suspects. « Le jour de l’enlèvement, Martin Savom était à Yaoundé et a appelé Martinez Zogo, mais a menti qu’il n’y était pas. Son homme à tout faire m’a dit que c’est lui qui a tué notre frère. Quand il le dit, il n’y a pas de doute », a martelé Alain Ekassi.
Suivront alors une série de déclarations et d’accusations les unes aussi effroyables que les autres. Notamment, que l’ancien maire de Bebey serait l’assassin de Mgr Jean-Marie Benoît Balla, évêque de Bafia de 2003 jusqu’à sa mort tragique en 2017. Et pour bien cerner certains de ses dires, le jeu de questions-réponses avec les avocats a laissé l’assistance sans voix. « Vous avez appris que la vidéo de l’assassinat de Martinez Zogo se trouvait dans le téléphone de Martin Savom et qu’il l’avait transférée à certaines personnalités. Pouvez-vous citer leurs noms ? », demande un avocat. Réponse du témoin : « Pour ma sécurité, je me réserve de citer des noms. Maître, vous allez rentrer chez vous tout à l’heure. Je n’ai pas envie de disparaître comme Martinez Zogo », affirmera Alain Ekassi. « Est-ce que selon vous, ce sont les personnes qui ont reçu la vidéo qui ont tué Zogo ? », insiste le conseil. « Je ne sais pas », répond-il. « Avez-vous établi un lien entre Arthur Essomba et Martin Savom ? », demande un autre avocat ? » « Je ne suis pas parfait. Si vous demandez certaines choses à Savom, il vous dira que c’est Ekassi. On se connaît. Savom et Essomba se connaissent aussi dans la vie sociale à Yaoundé. D’ailleurs si je mentais, Savom n’allait pas me demander de ne pas dire que je le connais. Je le connais trè...
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