Lutte contre la drépanocytose : plus de 51000 dépistages à effectuer

Près de 8000 enfants naissent chaque année avec un syndrome drépanocytaire majeur. Traduction, ils sont porteurs de drépanocytose et sont donc susceptibles de faire des crises s’ils ne sont pas pris en charge tôt. Ces données sont issues d’un projet conduit par le Groupe d’étude de la drépanocytose au Cameroun (Gedrepacam) dans dix formations sanitaires du Cameroun entre 2022 et 2025. Aujourd’hui, cette organisation veut passer à la vitesse supérieure en élargissant son périmètre d’étude. C’est la raison d’être de la deuxième phase du Projet d’appui à la lutte contre la drépanocytose en Afrique centrale et en Côte d’Ivoire (Drepacci II). Coup d’envoi des activités donné hier à Yaoundé au cours d’une cérémonie conduite par le représentant du secrétaire général du ministère de la Santé publique (Minsanté), Dr Basile Yannick Emah Manda, sous-directeur de la lutte contre les maladies chroniques non transmissibles.
Avec cette nouvelle phase qui s’étend d’avril 2025 à mars 2028, le Gedrepacam compte impliquer 17 formations sanitaires des régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest, en renforçant leur offre de soins et des services de santé supplémentaires pour leurs patients. « Ce projet s’articule autour de trois phases principales. La première est le dépistage de la maladie, parce que quand on sait qu'on est malade, on sait bien faire la prise en charge. La deuxième phase, c’est d'accompagner à la prise en charge. La troisième phase consiste à accompagner les structures de la société civile, mais également le ministère de la Santé pour mieux coordonner les activités qui sont menées autour de la drépanocytose », relève Dr Suzanne Belinga, secrétaire général du Gedrepacam. Dans le détail, le Drepacci II veut étendre le diagnostic de la maladie en effectuant au total 51000 dépistages gratuits. Des tests de confirma...