Energie : une offre à relever

Comme depuis des années, l’une des principales attentes est l’amélioration de l’accès à l’électricité de bonne qualité à travers le pays.

L’un des principaux chantiers du septennat entamé en novembre dernier concerne sans surprise le secteur de l’énergie. Le défi est immense et les attentes grandes dans un contexte où le coût de l’électricité reste élevé pour les zones où elle est accessible. D’après la Banque mondiale, dans les zones rurales du Cameroun en 2025, 75% des habitants n’ont pas accès à l’électricité, bien que beaucoup résident à proximité du réseau. Pas besoin d’études pour constater que le rythme des délestages s’est multiplié ces dernières années, avec toutes les conséquences imaginables autant pour les ménages que pour le secteur industriel du pays. Le déficit énergétique fait en effet perdre de milliards à des entreprises au quotidien et au moins un demi-point de croissance chaque année.
Pourtant, l’Etat a misé sur la construction de barrages reservoirs et de retenue (Nachtigal, Memve’ele, Mekin, etc), de centrales thermiques et solaires mais la demande reste largement au-delà de la production. La capacité de production de 3000 MW reste à atteindre dans un contexte où de nombreux préalables n’ont pas été respectés en amont et où la maturation des projets interroge. La création en 2015 de la Société nationale de transport de l’électricité (SONATREL) devait améliorer la gestion publique de l’offre de transport mais force est de constater que les problèmes ne vont qu’en s’en aggravant. La faute clairement à un réseau de distribution largement dépassé et vétuste. Sans oublier que les conditions climatiques de plus en plus imprévisibles à l’origine de la variation de l’hydrologie n’arrangent rien à la situation actuelle. Il est clair que le système énergétique actuel n’est pas soutenable à long terme.
Le gouvernement a mis sur pied de nombreu...

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