Promotion de la finance islamique : la mayonnaise ne prend pas

Une rencontre présidée hier à Yaoundé par le Secrétaire général du ministère des Finances, a permis de dresser ce constat. Des solutions précises sont attendues.

La campagne de vulgarisation des textes, produits et services de la finance islamique tenue hier à Yaoundé, à l’initiative du ministère des Finances (Minfi), était bien plus qu’une rencontre de routine. Elle est le résultat d’un constat, selon lequel en dépit des multiples textes et autres campagnes de sensibilisation mise en œuvre depuis des années, la mayonnaise tarde à prendre véritablement. Le propos du Secrétaire général du Minfi, Gilbert Didier Edoa, qui présidait cette cérémonie, était illustratif. D’après lui, seules trois banques (sur 19 recensées au Cameroun) ont sollicité et obtenu l’autorisation préalable de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) pour l’ouverture d’une fenêtre islamique en leur sein. En d’autres termes, uniquement ces établissements de crédit (Afriland First Bank, CCA, et CBC) proposent à leurs clients des produits islamiques. En ce qui concerne les établissements de microfinances, l’engouement, là aussi, reste faible. « Très peu d’évolutions ont été observées tant dans les établissements de microfinance que pour le secteur de l’assurance islamique », révèle le Secrétaire général du Minfi. Pour lui, les défis demeurent nombreux, notamment en ce qui concerne l’éducation à la finance islamique, ainsi que les difficultés d’interprétation des textes y relatifs, et les questions incontournables de conformité « sharaîque » qui incluent l’interdiction des intérêts, la spéculation, entre autres.
Pour Alhadji Moussa Danazoumi Koramou, président national de l’Association As-Salam, spécialisée dans la finance islamique, ce faible engouement...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie