Maires: des femmes de pouvoir

Femme au foyer et élue locale, il faut du courage et être bien organisée pour s’en sortir

 

Elles sont mères et maires. Ces 28 femmes, éparpillées à travers le triangle national savent faire la part des choses. Femme au foyer et élue locale, la combinaison est loin d’être un fleuve tranquille. Il faut du courage pour joindre les deux bouts. Leur dynamisme et leur hardiesse suscitent de l’admiration chez les autres. Certains observateurs disent qu’elles gèrent mieux que les hommes, leurs adversaires en politique. La preuve, leurs réalisations militent toujours en leur faveur.
Les samedis matins, jours de repos chez la plupart des femmes, on les voit très souvent, écharpe tricolore aux reins, célébrer les mariages. Cérémonies au cours desquelles, elles donnent des conseils aux couples pour être des modèles. Marthe Agathe Mbouambo de Kribi 1er, Célestine Ketcha Courtès de Bangangté, Elise Mballa Meka d’Akom II, Yvette Claudine Ngono de Yaoundé V entre autres, sont considérées comme des « femmes de fer ». Elles savent associer leur vie politique à la vie de famille. Beaucoup d’entre elles sont également actives dans des associations religieuses.
Si elles sont aussi dynamiques que les hommes voire plus, c’est parce que ces femmes-maires sont regroupées en réseaux. On citera le Réseau des femmes-maires du Cameroun (Refemac) dirigé par Yvette Claudine Ngono, maire de Yaoundé V et le Réseau des femmes élues d’Afrique-Cameroun (Refela-Cam), conduit par Célestine Ketcha Courtès. Ces deux groupes bénéficient, dans le cadre du développement local, des appuis des associations internationales. Lors des différents séminaires et ateliers, ces élues locales partagent leurs expériences. Des rencontres qui leur permettent de mieux s’occuper des populations et de s’acquitter de leurs responsabilités dans la gestion de la chose publique.
« Mesdames les maires, je suis avec vous ». Cette phrase de Jean-Louis Borloo, ancien ministre français de l’Ecologie, est encore gravée dans la mémoire de Célestine Ketcha Courtès, lorsque les femmes-maires étaient en France en 2015, pour présenter des projets pour électrifier leurs différentes communes.
L’accroissement des femmes dans la gestion locale n’est plus à démontrer. De nos jours, le Cameroun compte 28 femmes-maires. 72 femmes occupent le poste de premier adjoint au maire et 149 sont les deuxièmes adjointes. Ces 249 femmes ont un objectif commun : développer le Cameroun.
 

 Régine Amougou Noma: « A elles d’être courageuses et capables d’oser »

Maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé IV

Qu’est-ce qui vous amène à la politique plutôt qu’à autre chose?
Mon mari a été président de section Rdpc dans le Mfoundi IV, député, 1er vice-président de l’Assemblée nationale et ensuite délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Après son décès, j’avais l’impression que quelque chose me manquait. Car chaque matin au réveil, il y avait toujours du monde à la maison. Cette partie de ma vie n’existait plus. En 2007, mon prédécesseur Théophile Abéga est venu me solliciter. Je n’ai pas réfléchi. Je me suis lancée en devant son premier adjoint, au terme d’un consensus. Nous avons commencé à travailler ensemble en 2007. Il décède en 2012. Etant le 1er adjoint au maire et comme la loi le prévoit, je l’ai remplacé. Son mandat étant à son terme, il n’était plus possible d’organiser des élections. En 2013, je présente ma candidature de conseiller municipal. Au sein du conseil, j’a...

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