Les multinationales Shell et Eni sont accusées de corruption dans l’attribution d’un juteux contrat.
Lundi dernier, l'ONG Global Witness et Finance Uncovered, un réseau de journalistes d'investigation à travers une soixantaine de pays dans le monde, ont jeté un nouveau pavé dans la mare. Ils ont publié un rapport à charge contre les groupes pétroliers ENI et Shell. Pour décrocher de juteux contrats pétroliers, les deux groupes auraient payé des pots-de-vin à des personnalités nigérianes. Le rapport intitulé « Shell savait », laisse entendre que l'argent versé pour l'acquisition des contrats pétroliers n'irait pas au gouvernement nigérian, mais à des individus. Cette affaire remonte à 2011, lorsque sous le régime de Goodluck Jonathan, OPL 245, un bloc de pétrole off-shore très convoité, a été acquis par les deux multinationales. « En 2011, Shell et la société italienne ENI ont payé 1,1 milliard de dollars dans un contrat douteux pour acquérir ce bloc particulièrement lucratif », dévoile le rapport.
Depuis plusieurs années, la justice italienne s’intéresse à ce dossier. La Commission nigériane pour les crimes économiques et financiers (EFCC) mène également une enquête. Le mois dernier, 11 hommes d'affaires et hommes politiques nigérians ont été mis en accusation. L’ancien ministre du pétrole nigérian sous le régime de Sani Abacha, Dan Etete, est un personnage central dans cette affaire. En effet, il s’était approprié dans le plus grand secret le bloc OPL 245 qu’il a plus tard revendu à la société ...
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