Scandale Petrobras au Brésil: 2 personnalités dans le collimateur

Une enquête judiciaire ouverte contre plusieurs officiels impliqués dans le vaste réseau de corruption lié à la principale compagnie pétrolière du pays.

Le nombre à lui seul donne du tournis. Pas moins de 2 personnalités de premier plan sont depuis mardi dernier dans l’œil du cyclone. La Cour suprême brésilienne a annoncé l’ouverture d’une enquête visant ces officiels soupçonnés d’avoir trempé dans le vaste scandale de corruption lié à Petrobras, la grande compagnie pétrolière au Brésil. Il s’agit de neuf ministres, soit un tiers du gouvernement, et de plusieurs dizaines de parlementaires dont les présidents des deux chambres, tous accusés d’avoir détourné plusieurs milliards de dollars. Parmi les ministres figurent, l’influent Eliseu Padilha, chef de la Maison civile, qui a rang de quasi-Premier ministre dans le système politique brésilien; Aloysio Nunes,  ministre des Affaires étrangères, nommé en mars dernier, et Blairo Maggi, ministre de l’Agriculture, récemment mis sous le feu des projecteurs dans le cadre du scandale de la viande avariée, qui a secoué le pays.
Le président Michel Temer a lui-même été cité, même s’il n’a pas été mis en cause de manière officielle. Conformément à la Constitution du Brésil, il ne peut être jugé pour des délits commis avant le début de son mandat. Alors que ses trois prédécesseurs n’en sont pas épargnés. Il s’agit de Dilma Rousseff, destituée l’année dernière pour maquillage des comptes publics pour se faire réélire en 2015, de Luiz Inacio Lula da Silva, inculpé dans plusieurs v...