Commission économique pour l’Afrique:une Camerounaise secrétaire exécutif

Vera Songwé, 42 ans, a été nommée jeudi soir parmi les 77 candidats à ce prestigieux poste des Nations unies.

L’histoire retiendra qu’à 42 ans, la Camerounaise Vera Songwe a été la première femme à occuper le poste de secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA). C’est en effet jeudi 13 avril dernier au soir, qu’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies a procédé à de nouvelles nominations au poste de secrétaire général régional. Parmi les personnes nommées, l’économiste camerounaise Vera Songwe a été retenue pour gérer la CEA. La jeune femme quitte ainsi la Banque mondiale, où elle était jusqu’alors la directrice du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre de la Société financière internationale (IFC, filiale de la BM consacrée au secteur privé). Elle remplace à la CEA le Bissau-Guinéen Carlos Lopes, démissionnaire depuis le 31 octobre 2016.
En réalité, la nomination de Vera Songwe à la CEA fait également d’elle un secrétaire général adjoint de l’ONU. Pour ce qui est de la CEA, il faut relever qu’il y avait 77 candidats au poste de secrétaire exécutif de cette institution des Nations unies. « La Camerounaise s’en sort grâce à son parcours, sa rigueur et sa jeunesse, qui auront prévalu sur la diplomatie et l’expérience des rouages des institutions internationales », a relevé un observateur en poste à Addis-Abeba. C’est donc avec un très riche background que cette entrepreneure pose ses valises dans l’institution des Nations unies. Elle qui peut se targuer d’avoir acquis une maîtrise non-négligeable lors de ses années à la Banque mondiale qu’elle a intégrée en 1998, après avoir enseigné à l’université de Californie du Sud et travaillé à la Banque de réserve fédérale de Minneapolis.
Vera Songwe siège au conseil d’administration de la fondation Tony Elumelu. Elle est aussi membre de l’African Leadership Network (ALN) et analyste à la Brookings Institution. Elle faisait également partie de la commission Kagame, une équipe de neuf experts mobilisés il y a quelques mois par le président rwandais pour réfléchir sur la réforme de l’Union africaine.
 

Commentaire:

Une victoire diplomatique majeure

Jean Marie NZEKOUE

De prime abord, on peut considérer l’élection de la Camerounaise Vera Songwe  à la tête de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (CEA) comme le couronnement logique d’une carrière rondement menée depuis une vingtaine d’années à la Banque mondiale et dans d’autres milieux économiques et financiers du monde. Première femme à occuper ce poste à 42 ans, le nouveau secrétaire exécutif de la CEA, par ailleurs secrétaire général adjoint des Nations unies, membre de l’African Leadership Network et analyste à la Brookings Institution a le profil de l’emploi, pour avoir largement fait ses preuves. On aurait pourtant tort de penser que l’arrivée au sommet d’une structure aussi stratégique et convoitée que la CEA dépend exclusivement des qualités intellectuelles ou managériales. Au-delà des critères purement techniques, il ne faut pas perdre de vue que la caution du Cameroun a souvent été sollicitée en pareil cas. En dehors de la compétence, de la jeunesse, du charisme, du dynamisme et d’autres atouts incontestables dont dispose cette économiste de renom, l’appui discret mais efficace de la diplomatie camerounaise a été nécessaire pour aboutir au résultat que l’on sait. 
Chef de la diplomatie camerounaise, le président Paul Biya met tout en œuvre pour fructifier les  nombreux acquis. Sans faire dans le tape à l’œil, notre diplomatie n’en demeure pas moins rayonnante et féconde. En plus de trois d&e...

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