RDC: une option réaliste

Commentaire.

L’appel  du leader de l’opposition, Félix Tshisekedi, aux dirigeants africains afin qu’ils s’impliquent dans le dénouement de la crise en République démocratique du Congo est surprenant, dans la mesure où les acteurs politiques congolais peinent toujours à s’accorder pour sortir de l’impasse.
La difficulté d’abattre le mur d’incompréhension sur les modalités de la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre a sabordé les médiations de l’Union africaine, de la Conférence épiscopale nationale congolaise (CENCO) et la récente facilitation de  la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Sans pour autant qu’il soit établi que le gouvernement et l’opposition congolaise reviendront à de meilleurs sentiments. On sait que les deux parties ont une perception différente de l’application de l’accord de sortie de crise. La nomination du Premier ministre Bruno Tshibala, le 7 avril dernier, l’a encore prouvé. Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement tenait à présenter un candidat unique, issu de ses rangs, au poste de Premier ministre. Tandis que la majorité présidentielle souhaitait qu’une liste de trois membres soit présentée au président de la République, afin qu’il exerce son pouvoir discrétionnaire. N’ayant pas reçu une proposition de trois candidats à ce poste, le président congolais, Joseph Kabila, a confié la charge de Premier ministre à Bruno Tshibala, qui est un transfuge de l’Union pour ...