Issa Tchiroma Bakary: « Les hommes de médias ne sont pas au dessus des lois »

Ministre de la Communication.

Monsieur le ministre, la Journée internationale de la liberté de la presse s’est célébrée hier sur le thème : « Des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion des sociétés pacifiques, justes et inclusives ». Quel commentaire faites-vous de l’implémentation de ce thème au Cameroun ?

Le thème choisi par l’UNESCO se situe en droite ligne des préoccupations du gouvernement camerounais et du chef de l’Etat SE Paul Biya. Les mesures prises dans ce sens depuis plus de deux décennies sont en rapport avec la législation, la réglementation et la mise en place de structures pour accompagner les entreprises de presse et les hommes de médias dans la pratique d’un  journalisme libre et de qualité, dans le respect des règles éthiques et déontologiques. L’Etat qui est le garant de cette liberté de la presse a aussi la mission d’assurer la cohésion nationale et le vivre-ensemble. Au total, les institutions de notre pays veillent au respect de l’équilibre entre ces deux exigences qui sont à la fois compatibles et nécessaires à la stabilité du pays.

Cette journée intervient dans un contexte marqué par la publication du rapport de l’ONG internationale "Reporters sans frontières" qui éclabousse le Cameroun. Quels commentaires faites-vous ?

L’Etat de la liberté de la presse au Cameroun est plutôt reluisant de notre point de vue. Le nombre d’organes de presse écrite, audiovisuelle et en ligne est en augmentation croissante. Les journalistes exercent librement avec quelquefois une liberté de ton qu’on ne tolérerait pas sous d’autres cieux. Ce qu’il faut simplement retenir, c’est que les hommes de médias ne sont pas au dessus des lois qui régissent la vie en société et que, à l’instar des autres citoyens, ils peuvent en subir les rigueurs.

La Journée internationale de la liberté de la presse se tient également dans un contexte marqué par le lynchage médiatique du Cameroun, notamment par RFI et Jeune Afrique …

Une fois encore je voudrais souligner avec force que le Cameroun est un Etat de droit dans lequel la séparation des pouvoirs est une réalité. Les personnes à l’origine des saillies de RFI et de Jeune Afrique sont des compatriotes en porte-à-faux avec la loi et qui purgent des peines de prison. Le détournement des deniers publics comme la complicité d’actes de terrorisme et la non-dénonciation des actes de terrorisme, sont réprimés par les lois de notre pays. Il n’y a donc pas à prêter le flanc aux commentaires souvent teintés d’ignorance et surtout de mauvaise foi et dont les desseins de moins en moins cachés sont  la remise en cause de la stabilité de nos institutions et le travestissement de la perception que le monde entier peut avoir de notre Nation. Malheureusement pour les auteurs de ces manœuvres, le Cameroun, uni derrière son chef  le président Paul Biya, avance sur le chemin de la croissance économique, de la démocratie et du respect des libertés individuelles.
Au plan national, plusieurs médias fonctionnent encore sous la tolérance administrative. A quand la fin de ce régime ?
La tolérance administrative est une démarche transitoire mise en place dans le but de permettre aux opérateurs sollicitant des licences de fonctionner de façon provisoire, dans l’attente de l&rsqu...

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