Respecter la loi de l’offre et de la demande

Commentaire.

A certains égards, l’évolution en cours sur le marché du ciment semble échapper à toute logique économique. Selon la théorie classique qui tient lieu de standard, la fixation des prix varie en fonction de la fameuse loi de l’offre et de la demande. En principe, un accroissement de a production devrait engendrer des économies d’échelle et avoir par conséquent une incidence non négligeable sur le prix final.
On constate malheureusement que malgré l’abondance de l’offre et la férocité de la concurrence entre les fabricants, les prix de vente en détail ont connu une grande stabilité au cours des dernières années. La tonne de ciment au Cameroun (soit l’équivalent de 20 sacs de 50 kg) oscille entre 90.000 et 100.000 F contre 60.000 à 80.000 F environ dans certains pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Certes, on note ici et là quelques légères baisses (100 à 200 F pour un sac de 50 kg) mais sans impact réel sur le pouvoir d’achat du consommateur constamment à la recherche d’un produit de qualité et bon marché. Selon certaines sources, les matériaux de construction, notamment le ciment, représentent plus de 60 % du coût global des constructions. C’est en tout cas le premier chapitre de dépense qui grève considérablement le budget. Sans cesse confronté à la hausse des coûts, le citoyen ordinaire a du mal à expliquer le paradoxe qui veut que le prix du ciment soit presque  inversement proportionnel à l’augmentation continue de la production.   
Mais pour certains analystes, cette contradiction du point de vue économique n’est qu’apparente dans la mesure où plusieurs paramètres entrent en ligne de compte pour aboutir au prix final.  Il en va ainsi du prix des inputs qui ont un impact sur la compétitivité. On sait par exemple que le clinker, principale matière première dans la fabrication du ciment est importé en totalité. En attendant la mise en valeur de certains gisement...