Fifa: l’équation Fecafoot

Entre apaisement et organisation d’une nouvelle élection, redistribution des cartes ou mise sur pied d’un comité de normalisation et suspension d’une Cameroun, tout est envisageable.

Elle veut dialoguer, concilier. Bref adopter une forme de transition pour éviter la « crise ». La Fédération internationale de football association (Fifa) a convoqué une réunion le 8 juin prochain. Elle fait suite à la sentence du Tribunal arbitral du sport de Lausanne « le 27 février 2017 relative à l’organisation du football camerounais ainsi qu’aux nombreuses correspondances parvenues à la Fifa dans ce dossier ». Une sentence de 16 pages. La Fecafoot et ses membres, de même que Abdouraman Hamadou (Etoile filante de Garoua), Prosper Nkou Mvondo (Ngaoundéré FC), John Balog (Authentic FC), Akoue Epie Domingo (Jeunesse star FC de Yaoundé) et Joseph Antoine Bell (Bandjoun FC) sont concernés par la rencontre. Ces derniers s’inscrivent contre tout processus électoral ayant conduit à l’élection des membres du Comité exécutif de la Fecafoot et de son président, Tombi à Roko, le 12 novembre 2015. Dans ce contexte de contestation de l’élection de Tombi à Roko, plusieurs scénarii sont possibles.

Redistribution des cartes ou normalisation

La Fifa reconnaît par sa correspondance que la décision du TAS peut avoir une influence. Alors, le dialogue entre les différentes parties permettrait d’aboutir à un consensus. Qui accepte quoi, dans quel contexte ? « Nous avons deux camps où chacun dit avoir raison et la Fifa tient à ne pas être taxée de complice. Elle appelle les concernés pour trouver un accord », analyse Thierry Metomo, consultant sportif. En cas de non accord des différentes parties, la Fifa pourrait constater l’état réel d’une crise et d’une incapacité du football camerounais à pouvoir évoluer sereinement. Il s’agirait donc d’une constatation de luttes intestines existant au sein du football camerounais, même si les compétitions de football se poursuivent dans le pays avec notamment la participation des sélections nationales aux compétitions, celle des clubs aux coupes africaines et la tenue des championnats féminin et masculin. « Si Abdouraman et les autres refusent le consensus, un comité de normalisation peut être envisagé», poursuit Thierry Metomo. Le comité peut donc être nommé conformément à l’article 8 alinéa 2 des statuts de la Fifa qui dispose : « Les organes exécutifs des associations membres peuvent, dans des circonstances particulières, être relevés de leurs fonctions par le conseil, en concertation avec la confédération concernée, et remplacés par un comité de normalisation pour une période donnée ».

Apaisement et toilettage des textes

L’association pourrait aussi militer en la faveur d’un apaisement. Elle peut essayer de faire comprendre aux différentes parties que le mal est fait sous d’anciens organes et pour éviter de déstabiliser le football local, avec la participation prochaine du Cameroun à la Coupe des Confédérations africaines, elle pourrait appeler les différentes parties et « dire c’est fait, il faut laisser l’exéc...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie