Apatridie : l'option lucide de l'Afrique de l'Ouest

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L’Afrique de l’Ouest se remobilise contre l’apatridie. La rencontre ministérielle sous- régionale qui s’est achevée avant-hier à Banjul, la capitale gambienne, l’atteste. La posture de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) face aux difficultés des personnes sans nationalité se justifie dans la mesure où ce phénomène prend de l’ampleur. Selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), 10 millions d’apatrides sont recensés dans le monde entier, dont 1/3 d’enfants. Certains n’ont tout simplement pas été enregistrés lorsqu’ils sont nés. D’autres avaient des papiers mais les ont perdus en fuyant la guerre ou les exactions des groupes extrémistes. En Afrique de l’Ouest, le nombre d’apatrides s’élève à un million parmi lesquels 700.000 sont dénombrés en Côte-d’Ivoire. Parce qu’elles n’ont pas de papier, ces personnes accèdent péniblement aux écoles, aux hôpitaux, aux entreprises comme si elles étaient des parias.

Non seulement cette existence d’exclus est condamnable, mais également, elle prive les apatrides des possibilités d’épanouissement et partant les Etats euxmêmes. La CEDEAO en est consciente. C’est pour cette raison qu’elle a adopté le lucide plan d’action de Banjul. Lequel a vocation à réformer les législations qui sont souvent restrictives et régulariser la ...

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