45e Fête nationale: sous le signe du vivre-ensemble

La promotion de la paix et du multiculturalisme sera au cœur de la semaine d’activités, dont le lancement a eu lieu hier à Mayo-Oulo.

Mayo-Oulo avait promis une mobilisation inédite. La parole a été tenue hier, à l’occasion de la cérémonie de lancement des manifestations civiles de la 45e édition de la fête nationale, que cet arrondissement du Mayo-Louti dans la région du Nord a abrité. Car les populations de toutes les ethnies et de tous les milieux sociaux du département se sont mobilisées pour accueillir la délégation conduite par le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (MINJEC), Mounouna Foutsou. Un symbole fort, pour une commune dont le maire, Haoua Tizi rappellera que le crédo est « l’acceptation mutuelle des uns et des autres, sans distinction de l’ethnie, de l’origine, ou du milieu social ». Autrement dit, les valeurs ici cadrent bien avec le thème choisi pour cette édition 2017 : « Armée et Nation, en parfaite synergie pour un Cameroun uni dans sa diversité, attaché aux idéaux de paix et de prospérité ».
Et comme pour indiquer que cette cohésion sociale n’est pas un slogan, c’est une fresque culturelle étalant cette diversité harmonieuse que la ville hôte a déroulé durant les intermèdes qui ont agrémenté cette journée spéciale. Le propos de circonstance du MINJEC a relevé que ces valeurs, qui jusqu’à récemment ont été considérées à tort comme acquises, sont plus que jamais nécessaires comme ferment du développement économique.
Le contexte actuel de conflit armé contre la secte terroriste Boko Haram, ou encore de crise dans les régions anglophones, étant venu rappeler l’impératif du renforcement de ce lien entre l’Armée et la Nation, seul à même de garantir une paix durable pour la prospérité.
Une problématique qui sera au centre du Programme harmonisé national, qui commence dès lors à être déroulé à travers le pays. Avec, parmi les innovations, l’implantation du « Village de l’unité et de l’intégrité nationale », dont le modèle-pilote, installé près de la Place des fêtes de Mayo-Oulo, a été visité par le MINJEC et sa suite.                                                                       
Autre aspect fort de la cérémonie, la promotion économique, notamment des jeunes. Outre d’importants appuis remis pour la circonstance, le village pionnier de Mayo-Oulo, installé par l’Agence du service civique national de participation au développement, non loin de Dourbei, a aussi reçu la visite de la délégation du MINJEC et bénéficié d’un tracteur équipé de tous ses accessoires. Une fièvre patriotique et solidaire exprimée en plusieurs étapes donc, et qui va maintenant irradier le reste du pays.

Mounouna Foutsou : « Un moment de communion avec les populations »

Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique.

Comment appréciez-vous l’élan de la célébration de cette 45e fête nationale, à partir de la cérémonie de lancement que vous venez de présider ?
Le gouvernement, en choisissant de faire ce lancement dans une localité du Cameroun profond, avait entre autres objectifs, de communier avec les populations camerounaises, où qu’elles se trouvent, promouvoir le vivre-ensemble. Vous avez suivi les différentes articulations et je pense que ces objectifs ont été atteints. Aller à la rencontre des populations les plus vulnérables, leur apporter des appuis, notamment les jeunes bénéficiaires des programmes gouvernementaux d’envergure, dans le secteur agropastorale, afin qu’elles puissent aussi apporter leur contribution à la croissance. Et donc, cet ensemble d’activités a suscité la liesse populaire et cette forte mobilisation que vous avez pu constater. On ne peut qu’en être satisfait.
Quel sens donnez-vous aux importants dons offerts aux populations?
Le chef de l’Etat, S.E.M. Paul Biya, est un homme d’action. Ce n’est pas un homme de discours. Et nous au gouvernement qui sommes en charge de la mise en œuvre de sa vision, le faisons graduellement, ...