Industries agro-alimentaires: un secteur porteur

L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans son palmarès 2016 des 500 premières entreprises africaines, révèle que le chiffre d’affaires des 100 premières entreprises agro-industrielles a progressé de 16,3% sur une année. Il s’élève à 53 milliards de F. Sur ces 100 unités, seulement deux structures camerounaises : la Sodecoton (78e/100) et la Société alimentaire du Cameroun (93e/100). Pourtant, dans le classement régional, le pays qui domine le palmarès (avec 40 entreprises classées sur 70 et 54% des revenus cumulés) affiche sept entreprises agro-industrielles sur les 70 classées en Afrique centrale. Sodecoton (31e/70), Olam Cam (41e/70), Sosucam (51e/70), Cameroon Development Corp (52e/70), Sic Cacaos (55e/170), Socapalm (58e/70), SCR Maya et Cie (59e/70), Chococam (70e) figurent dans le ranking. 
A côté de ces grands groupes, l’industrie agro-alimentaire au Cameroun est davantage portée par les petites unités artisanales dont les moyens limités et la production insuffisante limitent la percée, en dépit d’un atout indéniable : la disponibilité des matières premières. En effet, l’Institut national de la statistique (INS) souligne dans les Comptes nationaux trimestriels (4e trimestre 2015) publié en avril dernier que, « le niveau de croissance des industries agro-alimentaires reste faible (+1,2% après 0,9%) dans le secteur secondaire.  Selon la même source, les exportations des produits de la transformation agricole ont néanmoins affiché une augmentation de 2,2% au 4e trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. 
Selon les statistiques officielles, le secteur agro-industriel qui est la transformation des produits d’origine agricole en produits semi-finis et finis contribue à plus de 33% de la production industrielle, 22% de la valeur ajoutée industrielle et près de 6% des exportations. Des chiffres que le gouvernement voudrait améliorer en se basant sur le riche potentiel agricole du pays.  C’est donc à dessein que l’agro-industrie fait partie des trois sanctuaires industriels (avec l’énergie et le numérique) sur lequels le Plan-directeur d’industrialisation (PDI) en cours d’élaboration sera centré. 
De plus, comme annoncé en tout début d’année par le ministre en charge de l’Industrie, un plan-cadre pour la transformation des produits agricoles, forestiers et miniers a été élaboré par son département ministériel en 2013. « La mise en œuvre dudit plan a abouti à la maturation de deux importants programmes, lesquels entreront en exécution au cours de l’année 2016 qui commence », confiait Ernest Gbwaboubou dans une interview accordée à CT en janvier dernier. Le premier programme concerne l’Appui à la transformation locale du cacao qui vise 40% de la production locale d’ici 2020. Cinq unit&ea...

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