Baccalauréat général: demain,le jour-J

Des milliers de candidats vont à l’assaut de l’examen ce mardi. 

Dès demain, 285 539 candidats affronteront les épreuves du baccalauréat général contre 74 219 candidats au bac technique la semaine dernière. La forme actuelle de l’examen est le produit de plusieurs améliorations. Depuis 1995, l’oral est supprimé au baccalauréat général. Avant, l’examen se déroulait en deux phases : l’écrit et l’oral. Marie Solange Mengue, 18 ans, candidate, refuse d’imaginer la peine de ceux qui ont composé le bac en deux phases. « L’examen est tellement stressant que s’il fallait vivre ce stress en plusieurs temps, j’en sortirais malade », croit-elle. « A notre époque, se rappelle Eric-Joël Menam, un ancien bachelier, les élèves n’avaient pas de choix. Nous étions bien préparés ».
Jusqu’aujourd’hui, la majorité des enseignants et examinateurs justifient le bien-fondé de la suppression de l’oral au bac. « C’était devenu une porte ouverte à la corruption. Les examinateurs rançonnaient, très peu résistaient à la pression des parents », explique Pierre Atangana, chef de la division des examens à l’Office du baccalauréat du Cameroun. Pourtant, l’intention était celle de réveiller l’éloquence du candidat face à son examinateur. Il était question d’apprécier la force de son argumentaire sur un sujet d’actualité ou du cours », se souvient Nama Essomba, proviseur de lycée. Mais, il reconnaît que les notes de l’oral étaient trop suggestives et ne reflétaient pas toujours la prestation du candidat.
L’autre réforme de l’examen concerne le tirage au sort entre l’histoire et la géographie pour toutes les séries, le français et la philosophie pour les séries scientifiques. Il ne s’agit point d’une dévaluation de ces disciplines dans la mesure où elles sont toutes enseignées durant l’année scolaire avec des contrôles de connaissances, précise Pierre Atangana. On a voulu simplement alléger la composition aux élèves dont ces disciplines ne constituent pas des matières de base. Avant 1994, l’histoire ou la géographie ne venaient qu’à l’oral, rappelle Daniel Armand Mouzong, censeur. En les ramenant à l’écrit, on leur a donné toute leur valeur en tant que disciplines ouvertes et transversales. La forme actuelle de l’examen n’enlève rien à la rigueur de la sélection des lauréats. Lors d’un point de presse, il y a deux semaines, Zacharie Mbatsogo, directeur de l’office du baccalauréat du Cameroun (OBC), affirmait que les lauréats camerounais demeurent les meilleurs dans plusieurs écoles occidentales. La preuve que le bac se mérite au Cameroun. D’ailleurs, contrairement aux autres examens de l’enseignement secondaire, le bac est le seul examen organisé par un décret présidentiel.
 

Matériel et comportement autorisés

Comme pour tout examen, passer le bac signifie respecter certaines règles, au risque d’être considéré comme un fraudeur.

A l’approche des examens officiels, les institutions compétentes redoublent de vigilance sur un phénomène qui concerne un nombre croissant d’élèves. Et d’enseignants aussi. L’attention est ainsi attirée sur un nouveau type de tricherie développé via les téléphones portables. Avec leurs smart phones, certains candidats filment les épreuves et obtiennent des réponses de l’extérieur. Une pratique qui a amené les organisateurs à durcir le ton : désormais, le portable est formellement interdit à l'examen. Un candidat surpris avec un portable écope sur le champ d'une suspicion pour fraude. Ce qui signifie qu'il risque de l'annulation de l'épreuve à l&...

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