Crises en Centrafrique : l’ONU fait le bilan

 L’Organisation des Nations unies a recensé les différents crimes et violences survenus dans ce pays depuis 2003.

 

L’Organisation des Nations unies (ONU) a publié hier un recensement général des crimes et violences perpétrés en République centrafricaine, depuis la chute de Ange-Félix Patassé à la crise actuelle. Intitulé «Mapping des violations graves du droit international des droits de l’homme et du droit international, humanitaires commises sur le territoire de la RCA de janvier 2003 à décembre 2015», ce rapport retrace en lettres de sang le film macabre d’un peuple pris en otage dans une barbarie insoutenable perpétrée par les groupes armés. Ce document de 386 pages couvre la période allant du 11 mai 2016 au 31 mars 2017. Les enquêteurs du Conseil de sécurité parlent de 3 003 civils tués entre décembre 2013 et octobre 2014 et des centaines de milliers de déplacés. «Face au nombre accablant de violations graves commises sur le territoire de la République centrafricaine, la réponse des gouvernements successifs s’est souvent avérée inappropriée et l’impunité a prévalu contribuant à alimenter les conflits armés cycliques», souligne le rapport.
Dénonçant une «dynamique destructrice» en marche, le document compile quelque 620 incidents graves et fait savoir qu’aucun coin de ce vaste pays de 4,5 millions d’habitants n’a été épargné par cette tragédie. Exécutions sommaires, violences sexuelles systématiques, pillages, incendies de villages, enrôlements d’enfants et de mercenaires, tortures, déplacements forcés, violation des droits politiques ont été commis en toute impunité et relèvent, selon les enquêteurs, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. A l’index, l’ONU accuse la coalition Séléka, à majorité musulmane, les anti-Balak...

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