Baccalauréat général: les premières épreuves

 Dans l’ensemble des centres du territoire national, l’examen a commencé dans la sérénité pour les 11 286 candidats en lice.

Un candidat débarque sur une moto au lycée de Nkolndongo (Yaoundé). Il est alors 7h40. Il est d’un calme légendaire au moment où les surveillants qui filtrent l’entrée se précipitent à le débarrasser de son pull-over. Le jeune homme, placide, avance vers sa salle d’examen. Les autres candidats sont installés depuis quelque temps. L’appel pour la vérification des identités a déjà eu lieu. Du secrétariat d’examen sortent des paquets vers les salles.
7h50 au lycée d’Anguissa, un autre candidat arrive, dix minutes seulement avant le lancement des épreuves. Le comité d’accueil observe que ses vieux stylos ne rassurent pas pour un jour comme celui-là. « Retrouve vite ta salle. Tu n’as plus assez de temps ! », ordonne la surveillante, un peu déçue par ce matériel de travail. Devant le secrétariat de l’examen, Siegfried Ndjeng s’est annoncé. Responsable d’un cours du soir de la place, il est venu avec deux récépissés d’inscription de ses candidats qui ont oublié de les retirer. Les examinateurs s’engagent à les transmettre aux concernés déjà installés. Gisèle Hortense Essomba, le chef de centre a déjà fait l’essentiel. La vérification de l’étanchéité des épreuves vient d’avoir lieu devant les candidats. Cinq minutes avant 8h, les sujets sont distribués, mais retournés sur les tables. La concentration est au maximum : certains visages sont crispés d’autres sont plutôt décontractés. Une sirène retentissante rompt le silence. C’est l’heure H.
Jean Pierre Voundi Abondo, chef de centre du lycée de Nkolndongo contrôle de temps en temps son enceinte à partir d’un poste de vidéo surveillance installé à son bureau. Après un échange avec Fadanka Enisa, son chef de secrétariat, il lance vers 8h30 : « Tout va bien. Pas d’incident, pas de retard, mais quelques absences pour ce premier jour». Ils étaient 11 286 candidats sur l’ensemble du territoire à affronter les épreuves du baccalauréat.

Littérature et philo pour commencer

Grandes vedettes de la journée à l’examen du baccalauréat d’enseignement général, session 2017 hier : l’épreuve de littérature ou de culture générale pour les candidats des séries A, C et E. Ils avaient au choix la contraction de texte et discussions, dont l’extrait est tiré de l’ouvrage de la légende Sud-africaine, Nelson Mandela intitulé « Conversations avec moi-même ». Le livre a été édité par la Martinière à Paris et publié en 2010 pour les élèves de la série A. Le commentaire composé, lui a été extrait de l’ouvrage « Alcools » de l’auteur Guillaume Apollinaire, publié en 1913. La dissertation portait sur les genres et la quintessence des œuvres littéraires.
Les élèves de la série D ont, quant à eux, planché sur l’épreuve de philosophie. Trois sujets soumis au choix des candidats. Le premier questionnait : « Peut-on parler à juste titre des peuples barbares ? » Le deuxième, était une affirmation du philosophe français, Jean Paul Sartre : « La seule façon d’exister pour la conscience c’est d’avoir conscience qu’elle existe ? ». Le troisième et dernier sujet était axé sur un extrait de l’ouvrage « Science avec Conscience » de Edgar Morin, publié en 1982. Les postulants devaient répondre à trois questions relatives au texte.

Assiatou NGAPOUT

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Djeinabou Medjo: « L’examen est au niveau de l’élève moyen »

Enseignante de français au lycée bilingue de Mimboman

Quelles étaient les difficultés de l’épreuve de littérature proposée aux élèves à l’examen du baccalauréat hier ?
L’épreuve de littérature ou de culture générale proposée cette session aux candidats est abordable de mon point de vue. Elle était au niveau de l’élève moyen. Elle comprend généralement trois sujets au choix. Concernant le sujet de type I, en dehors du résumé proposé sur huit points il y a la discussion. Pour la discussion, la difficulté serait que l’élève se limite à donner seulement les avantages de la médecine traditionnelle alors qu’il devrait aussi aborder les inconvénients. Quant au commentaire composé, l’obstacle se trouve au niveau du rapport qu’il y a entre les ...

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