Le projet de 167 milliards de F prévoit notamment la construction d’un stade, de terrains d’entraînement et d’une piscine
Depuis quelques mois, l’activité est intense sur le site de 45 hectares devant accueillir le complexe sportif de Douala-Japoma, du côté de l’entrée Est de la capitale économique. Engins et techniciens sont à l’œuvre, pour un projet autour duquel la pression monte au fil des semaines. Au point où, désormais, l’heure n’est plus vraiment à la communication. Il faut matérialiser le projet, en tenant autant que possible les délais.
Parlant du projet, il s’agit d’ériger ici, non loin du pont sur la Dibamba, un stade olympique couvert de 50 mille places. Et autour, deux stades d’entraînement, une piscine, des courts de tennis, des parkings et espaces paysages, ainsi qu’une annexe de l’Académie nationale de football. Coût total de cette ambitieuse opération, 167 milliards de francs. Le Cameroun, qui accueillera la Coupe d’Afrique des Nations 2019, est soutenu dans le projet par la République de Turquie.
Une visite de la presse sur le site il y a peu a permis de voir à l’œuvre des dizaines d’ingénieurs et ouvriers, du Cameroun et de Turquie. En mouvement aussi, des pelles mécaniques et des excavatrices. Entre autres travaux de lancement, la construction d’une clôture dite d’encerclement (en principe terminée au moment où nous allons sous presse), la production du béton, le terrassement et la préparation des armatures métalliques. La sécurisation du site, l’installation de la base-vie et des laboratoires avaient également fait partie des premières tâches devant conduire à la matérialisation du complexe sportif. « On travaille tous les jours. Nous voulons tenir les délais », a confié un responsable de la partie turque à la presse.
Bon à savoir, le constructeur turc avait demandé et obtenu toutes les facilités dont il a besoin pour travailler sereinement. Ce qui a expliqué par exemple le lancement, le 21 février dernier, du recrutement de nombreux Camerounais répondant aux profils suivants : ingénieurs de génie civil, architectes, topographes, électriciens, chaudronniers, maçons, ferrailleurs, soudeurs, plombiers, agents d’entretien, mouleurs, interprètes, etc. Une vague de recrutements qui, d’après le chef du projet, Nevzat Pekoz, a porté à environ 1200 le nombre total des employés, parmi lesquels près de 400 Camerounais. Autant de ressources qui doivent avoir le cœur à l’ouvrage : l’ambition est de livrer le stade d’ici septembre 2018.
L’explication
Paul B. Bell: « La partie camerounaise ne ménagera aucun effort»
Sous-directeur des infrastructures et des équipements sportifs au ministère des Sports et de l’Education physique
Qu’est-ce qui se passe avec le projet de construction du stade de Japoma ?
Il y a eu un gros problème avec ce projet. Le marché a été signé depuis 2015, à hauteur de 166 milliards. Le bailleur de fonds étant turc, notamment Exim Bank Turquie, une entreprise turc a été retenue pour la construction. A l’observation, elle n’a jamais réalisé un projet de cette envergure et semble en difficulté. Parce qu’une bonne partie des fonds nécessaires sont disponibles, vue que...
This article is for subscribers only
Already subscribed? Identify yourself >
Unlimited access to Cameroon Tribune Digital from 26,250 FCFA
I subscribe1 minute is enough to subscribe to Cameroon Tribune Digital!
- Your special cameroon-tribune issue in digital version
- Inserts
- Exclusive calls for tenders
- Preview (access 24 hours before publication)
- Editions available on all media (smartphone, tablets, PC)
Comments