Incertitudes. C’est le sentiment général qui prédomine en ce moment en République démocratique du Congo. L’incertitude porte principalement sur la tenue des élections générales cette année comme initialement annoncé. Mais l’incertitude porte également sur l’avenir de Joseph Kabila, le président actuel dont le deuxième mandat constitutionnel est arrivé à son terme en novembre 2016. Mais à la suite d’un accord politique, il a été convenu qu’il reste en place jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Cette prolongation de fait du mandat de Joseph Kabila devait ouvrir une période de transition d’un an dont les modalités ont été fixées par l’accord du 31 décembre 2016. Cet accord était la résultante d’un dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition, organisé sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Au terme du dialogue politique, le président Kabila s’est engagé à ne pas briguer de troisième mandat et à ne pas réviser la Constitution. Et pendant la transition qui devait conduire à des élections générales avant fin 2017, les ténors de l'opposition devaient intégrer un gouvernement d’union. Le poste de Premier ministre revenant à l'opposition. Mais il a fallu attendre plusieurs semaines pour qu’un premier Premier ministre, Samy Dibanga soit nommé sans consensus autour de sa personne. Pendant quelques mois, il a dirigé un gouvernement d’union nationale. Mais le Rassemblement de l’opposition formée autour de l’UDPS de feu Etienne Tshisekedi a toujours contesté cette nomination qui d’après elle, n’était pas conforme à l’accord de la Saint-Sylvestre 2016. Après trois mois à peine comme chef du gouvernement Samy Badibanga a été remplacé par Bruno Tshibala. La nomination de cet ancien proche de Tshisekedi n’a pas ramené la sérénité. Et ce qui devait être un gouvernement d’union n’est en réalité qu’une nouvelle source de tensions.
Aujourd’hui, la RDC reste dans le flou. Bien malin qui pourrait dire quel est l’avenir politique du pays à moyen terme. La majorité présidentielle et une certaine partie de l’opposition continuent de se regarder en chiens de faïence. Les deux entités s’accusent mutuellement d’être la cause du blocage politique qui fait craindre un report des élections générales. Certes cette semaine l’enrôlement des électeurs a bien commencé, mais la situation sécuritaire qui prévaut dans plusieurs régions du pays laissent entrevoir des difficultés réelles pour le succ&egrav...
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