Un sport à promouvoir

Grande première en soi, l’accueil par le Cameroun des 16e championnats d’Afrique de karaté  a braqué les projecteurs sur une discipline sportive peu médiatisée dans un pays où le football fait office de sport-roi. Au terme du tournoi, les karatékas camerounais se sont adjugé la deuxième place au palmarès final, sur les 27 pays engagés. Ce qui n’est pas un mince exploit quand on connaît les nombreuses contraintes qu’il faut surmonter pour organiser un événement d’une telle envergure. Même s’il semble encore prématuré pour tirer toutes les leçons du tournoi, on peut au moins se réjouir de la qualité des combats.
Longtemps minée par d’interminables querelles de clocher, la Fédération camerounaise de karaté sort quelque peu ragaillardie de ce tournoi, non seulement à cause de la bonne prestation des athlètes locaux, mais aussi  parce que le challenge remporté avec l’appui des pouvoirs publics n’était pas gagné d’avance. Malgré les nombreuses critiques ayant précédé l’événement, l’essentiel est donc sauf et c’est tant mieux. Maintenant que les clés du tournoi panafricain sont sous le paillasson, il faut ouvrir de nouvelles perspectives à une discipline sportive qui a visiblement besoin d’un nouveau souffle pour devenir un acteur incontournable du mouvement sportif national. Sport de combat, le karaté ne jouit certes pas du même rayonnement que le judo ou la boxe, mais n’en garde pas moins une capacité d’attraction auprès d’un  public de plus en plus conquis. Comme le soulignait encore récemment le président de la fédération en charge de cette discipline, « la seule langue parlée par le karaté et comprise par tous réside dans sa pratique et permet de relier des personnes de toutes les générations, indépendamment de l'âge, du sexe, de la religion et du statut politique ». 
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