Veillée d'armes

Avec 303 formations politiques légalement constituées, selon des données officielles récentes, nous devrions assister à un bouillonnement permanent de la scène politique au Cameroun. Mais, la réalité nous montre très souvent le contraire. Notamment, en période non électorale où il y a à peine une dizaine de partis politiques qui descendent régulièrement dans l’arène, pour organiser des meetings, des conférences de presse, des sessions de formation de leurs militants, ou tout simplement pour donner dans les médias leur point de vue sur une question d’actualité brûlante. Sous ce rapport se dégage le constat qu’il y a chez nous plus de 200 partis politiques qui n’existent que sur le papier. On peut s’interroger sur les motivations réelles des promoteurs de ces associations, tant il est vrai que du point de vue de la science politique, une formation politique est un appareil qui a vocation à conquérir, à gérer et à conserver le pouvoir politique. Ce qui suppose, en amont, une préparation et une mobilisation de tous les instants, pour être toujours plus aguerri le moment venu face aux nombreux concurrents. Sinon, comment est-ce qu’un parti politique, illustre inconnu, pourrait-il récolter les suffrages si les potentiels électeurs ne connaissent ni son idéologie, ni son projet de société, ni les propositions qu’il formule pour solutionner les problèmes auxquels les Camerounais sont confrontés ? Comment peut-il ratisser large s’il n’étend  pas son implantation territoriale au-delà de son fief ?
A l’analyse, la léthargie relative de la scène politique camerounaise en période non électorale questionne la vision des personnes qui ont pris l’initiative de créer ces organisations dont les soutiens dépassent parfois à peine le cadre familial ou amical. Toutefois, à l’observation, cette tendance n’est pas fig&e...

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