Croissance en Afrique : embellie en perspective

Des zones d’ombre persistent, selon le rapport du Fonds monétaire international présenté hier à Yaoundé

«Faire redémarrer la croissance ».C’est ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) a intitulé ses « Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne », édition d’avril 2017. Le document a officiellement été présenté hier à Yaoundé, en présence de plusieurs membres du gouvernement conduits par Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances (MINFI). Ce dernier rappelle d’emblée que « l’Afrique subsaharienne a connu son plus faible taux de croissance des 20 dernières années en 2016. Moins de 1,5%. L’année en cours réserve une relative embellie, selon certains observateurs avisés ».
Ça se confirme avec le dernier rapport du FMI, qui annonce « un modeste rebond, avec une croissance de 2,5% attendue en 2017. Mais, ce chiffre masque une hétérogénéité considérable entre pays, puisque dans certains des plus grands pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est, on prévoit encore des taux de croissance de 5 à 7,5% », explique Kadima Kalonji, représentant résident du FMI au Cameroun. Le Cameroun, selon le FMI, fait partie des pays qui verront leur croissance chuter de nouveau. L’on partirait de 4,4% en 2016 à 3,7% en 2017.
Pour pouvoir prendre le train de la croissance en vue, le FMI recommande de « limiter le recours à l’endettement en priorisant les dépenses, en termes d’investissement et de préservation sociale. Des réajustements s’imposent. Par exemple, élargir l’assiette fiscale par la numérisation et la dématérialisation, sans pour autant augmenter les impôts. Supprimer certaines dépenses de subvention sur le carburant et d’autres produits et besoins serait également très utile », explique le représentant résident du FMI. Il relève aussi l’urgence de créer un environnement dans lequel le secteur privé joue réellement son rôle de créateur de richesses et de pourvoyeur d’emplois décents.
Des chantiers sur lesquels le Cameroun est lancé depuis quelques années déjà, selon le MINFI. Alamine Ousmane Mey explique que le pays est sur un cap infrastructurel qui l’oblige à aller vers l’endettement. Mais la dette demeure soutenable, largement en deçà du seuil de convergence de la sous-région CEMAC. Pour sa part, Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), assure que quel que soit son niveau, la dette n’est pas un problème, tant qu’on s’endette bien, c’est-à-dire pour des projets rentables, comme c’est l’option du Cameroun. La preuve, la signature du pays reste crédible au niveau des bailleurs de fonds internationaux.
 

 

Isaac Pone: « Il faut que le volume des transactions augmente »

Banquier et expert financier

Qu’est-ce qui peut expliquer la rareté de la petite monnaie qu’on vit en ce moment?


La rareté de volume de monnaie fiduciaire ou de monnaie Banque centrale de cette sous-catégorie de la masse monétaire est due à une faible circulation de la monnaie, qui pourtant devrait avoir une certaine vélocité. Le nombre de transactions qu’une unité monétaire fait par unité de temps doit pouvoir déterminer sa disponibilité auprès des usagers. Il s’avère qu’en ce moment au Cameroun il n’y a pas de grosses transactions impliquant l’utilisation de cette catégorie de monnaie. Il faut aussi dire que les sources de cette rareté peuvent se trouver ailleurs. On peut évoquer les problèmes de récession économique. Le ralentissement du rythme de la croissance économique bloque la création monétaire à travers les canaux classiques. Notamment les crédits ou bien les ...

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