Une action à pérenniser

A voir leur rôle et leur intrusion dans nos activités quotidiennes, les motos-taxis communément appelés « bendskin » ou « clando » sont devenus presque incontournables. Du fait de l’insuffisance de l’offre en transport public de masse en ville comme en campagne et de la dégradation du réseau routier, ces engins ont acquis au fil des ans un véritable pouvoir auprès des populations, au point qu’il est presqu’impensable aujourd’hui de faire sans eux. Mais si l’activité est en pleine fulgurance ces dernières années, il reste que le secteur fait le lit de nombreuses dérives. Effectuer des dépassements à droite, circuler dans le sens interdit, longer dangereusement un gros porteur, se faufiler entre deux voitures, sont devenus le code de conduite de la plupart des conducteurs de ces engins. Roulant en marge de la réglementation, ces conducteurs et leurs engins ne disposent pour la plupart d’aucun document officiel. La chaîne de solidarité que ces acteurs se sont tissée entre eux a fini par faire d’eux des « rois » de la voie publique. Les accidents de motos sont devenus non plus des faits divers mais des faits banals. Il y a plus grave, ces dernières années, l’activité de moto-taxi est intimement liée à la criminalité urbaine et rurale. La plupart des engins sont le fruit des braquages et ou des rapts. Pire encore leurs conducteurs et proprietaires sont très souvent auteurs ou complices d’agressions.
Face à ces comportements déviants, les pouvoirs publics tentent tant bien que mal de réglementer  le secteur. Dans ses messages à la jeunesse le 10 février 2013 et le  10 février  2014, le président de la République, Paul Biya, qui a reconnu la mauvaise réputation qui entoure la profession à cause de certaines brebi...

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