Un train de vie à réduire

Les différents acteurs impliqués dans la préparation de la loi de finances 2018 ont vraiment du pain sur la planche, parce que le président de la République attache du prix à l’application rigoureuse des  directives contenues dans la circulaire du 20 juin 2017 relative à la préparation du budget de l’Etat pour l’exercice prochain. Il y a d’abord une contrainte temporelle majeure à observer. En effet, le chef de l’Etat, Paul Biya, prescrit, pour ce qui est du calendrier budgétaire,  que le processus de préparation de la loi de finances 2018 devra s’achever le 17 octobre 2017, avec le dépôt du projet de loi de finances au Parlement. Ce qui suppose le respect strict des prochaines étapes-clés du calendrier budgétaire. Aucune circonstance atténuante n’est donc prévue pour les retardataires dont l’incurie peut entraîner le dépôt tardif du projet de loi de finances au Parlement.  Ensuite, il y a un nouveau contexte par rapport à l’an dernier. C’est que l’élaboration du prochain budget de l’Etat devra se faire en cohérence avec le Programme économique et financier 2017-2019 en cours de négociation avec le Fonds monétaire international.  La liste de ce qu’il faut faire et de ce qui est interdit étant longue, évoquons à présent  quelques cas qui nous semblent les plus significatifs. Ainsi, afin de maintenir l’effort de réduction du train de vie de l’Etat, il faudra veiller au renforcement de l’assainissement des dépenses de personnel. A travers la conduite d’une opération de « comptage physique » des personnels de l’Etat pour les actifs, de contrôle et de sécurisation des ayants-droit pour les pensionnés. Dans la même veine, pour satisfaire les besoins en personnel de l’Etat, il faudra privilégier le redéploiement et le renforcement des capacités. En ce qui concerne les achats de biens et services, le réajustement des inscriptions budgétaires tiendra compte de plusieurs mesures de rationalisation : la révision de la mercuriale des prix ; l’application de la nouvelle procédure de traitement des consommations publiques d’eau ; l’opérationnalisation de la mercuriale des prix des loyers contractés par l’Etat et ses démembrements ; la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable. Afin d’assurer un traitement rationnel des dépenses locatives des services publics, seuls les loyers courants seront inscrits aux budgets du...

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