Douala: Les « clandos » tenus à

Des opérations coup de poing régulièrement organisées pour endiguer le fléau

Carrefour Ancien Dalip, sur le boulevard Ahmadou Ahidjo à Douala. Ici, bien souvent en fin de journée, un spectacle se répète : des véhicules banalisés s’alignent, proposant des destinations ;  la zone de « Village », le plus souvent. Une concurrence déloyale faite aux taxis, juste pendant les heures de pointe. Pour les usagers, sortant de leur journée de travail, et qui sont parfois si nombreux que c’est en pleine chaussée qu’ils attendent une occasion, une voiture en vaut bien une autre, l’essentiel c’est de rentrer. « Ils viennent quand le besoin se présente. C’est pour cela qu’ils ciblent les heures de pointe », explique un habitant de zone résidentielle, véhiculé quant à lui. Si la Communauté urbaine ou d’autres autorités municipales donnent parfois la chasse à ces « clandos », à la première occasion, ils reviennent. Et pas seulement là.
La zone de Bonabéri, dans l’arrondissement fort peuplé de Douala 4e, est un autre champ d’activité pour les transporteurs clandestins. Des « clandos » qu’on dira classiques, et d’autres en quelque sorte opportunistes. Ainsi, « il y a des propriétaires de voitures personnelles qui, en allant au travail, font du ramassage », témoigne Helen D., cadre d’entreprise, habitante du secteur dit « Ancienne route ». Evidemment, ils ne paient aucune patente. Plus patent, les transporteurs qui desservent Limbe et Buea, à partir d’un « stationnement » installé non loin du collège Saker.
Là encore, ce sont des voitures banalisées, et non des véhicules de compagnie de transport – comme il en existe du côté de Mboppi. Parce qu’il faut le relever, s’il y a du transport clandestin dans Douala, il y en a aussi au départ de la ville, pour des localités environnantes. En direction du Sud-Ouest, donc, mais également pour d’autres villes du Littoral, dans le Moungo, le Nkam et la Sanaga-Maritime.
Au final, un nombre très élevé de véhicules, qui exercent dans le transport sans s’acquitter des frais y afférents. « Ils sont un peu masqués, explique Charles H., agent de maîtrise à Douala. Comme ces transporteurs utilisent des voitures personnelles, ils peuvent prétendre, en cas d’interpellation à un contrôle de police ou de gendarmerie, qu’ils sont avec des membres de famille. »
Cela dit, personne n’est dupe au point de croire que tous les « clandos » agissent incognito. D’abord, il ne s’agit pas que de simples berlines. Des cars et autres minibus sont réguliers sur les routes conduisant à Edéa, Nkongsamba ou Yabassi. Ensuite, si l’administration fiscale est lésée, quelques agents publics placés à des endroits stratégiques le long des axes « apprécient » le va-et-vient des transporteurs clandestins.

 

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