Personnels: chasse aux fonctionnaires fictifs

Le paiement des salaires des agents de l’Etat est estimé à environ 70 milliards de F par mois. Une dépense alourdie par certaines dérives dans la Fonction publique

Selon les chiffres les plus récemment mis à jour, on enregistre plus de 290 agents de l’Etat au Cameroun. Pour une masse salariale mensuelle d’environ 70 milliards de F. Là, on ne parle que de salaire brut. Lorsqu’on y ajoute la dotation en carburant et lubrifiant, les indemnités de mission à l’intérieur et à l’étranger, les heures supplémentaires, les gratifications, les indemnités spécifiques, les indemnités forfaitaires de tournées et de risque, les indemnités de permanence, les primes (de rendement, pour travaux spéciaux, etc.), c’est une centaine de milliards de F que l’Etat mobilise ainsi chaque année. Une situation qu’un fonctionnaire rencontré dans son lieu de service trouve normale. « C’est une façon pour le gouvernement de compenser la drastique baisse de salaires de 1993 », estime un chef de service dans un ministère. 
Mais à côté de cette pratique légale, il y a des malversations à plusieurs visages. Le premier étant le phénomène de personnels fantômes. Il s’agit de ces agents qui émargent dans les caisses de l’Etat sans être en service nulle part. L’autre visage, affirment des sources concordantes, est celui de personnes qui se font recruter dans la Fonction publique mais travaillent ailleurs, notamment à l’étranger, mais qui sont payées chaque fin de mois. A ceux-là, s’ajoutent les autres qui, parfois avec la complicité de leurs supérieurs et d’autres personnes introduites dans le système, se font établir de faux documents pouvant leur permettre de toucher trois, voire quatre salaires, au cours du même mois.
Concernant les primes et autres missions, les mêmes pratiques sont également observées. « Dans le ministère où je suis en service, un directeur s’est retrouvé avec pr&egrav...

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