Financement: les tontines gagnent du terrain

Cette forme d’épargne se présente comme alternative face aux difficultés pour obtenir des prêts bancaires ou accumuler une économie personnelle

 

Le 20 juin est un jour inoubliable pour veuve Hélène Mawamba.  Tout commence par un événement  triste. Le 20 juin 2014, elle perd son mari et est expulsée de leur maison par ses beaux-frères. « Ils m’ont dit que je ne pouvais pas continuer à y vivre avec mes enfants, puisque c’était une maison familiale et que je devais permettre aux cadets de mon mari  d’utiliser aussi la maison ». Pendant le préavis de deux ans, cette veuve éplorée se tourne vers les tontines. « Il y a la tontine que faisait mon mari qui m’a remis sa dernière cotisation qui était d’un million et demi. Et moi-même dans les deux tontines que je fais, j’ai pu obtenir en tout deux millions de F», raconte-t-elle. Avec cette somme, elle a pu, sur un terrain laissé par son défunt époux, ériger une maison en semi-dur de quatre chambres, un salon et une dépendance qu’elle compte mettre en location dès qu’elle y aura fini les travaux. Et c’est le 20 juin 2016 qu’elle intègre sa maison. Les travaux ne sont pas achevés, mais peu importe. « Comme il n’y avait pas tout le matériel, j’ai acheté les vieilles tôles pour finir la maison », souligne la dame. Cette dernière est désormais chez elle et en sécurité avec ses enfants, sans crainte d’être expulsée par quiconque. Elle compte sur son petit commerce pour rembourser les crédits contractés à la réunion. C’est également sur ces réunions que veuve Hélène Mawamba compte pour finaliser les travaux.
Comme Hélène Mawamba, de nombreux autres Camerounais  comptent sur les ressources financières émanant des tontines pour se bâtir un domicile. « Ceux qui œuvrent dans l&...

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