MAETUR: la demande écrase l’offre

Le prix de revient du mètre carré reste élevé, mais les parcelles cédées sont décentes et sécurisées

 

«Un habitant sur dix au Cameroun est installé dans une zone Maetur, le cinquième de la ville de Yaoundé est réalisé par la Maetur. C’est la même proportion à Douala». Ces propos de Louis Roger Manga sont révélateurs. « Il est question pour notre structure de mettre à disposition des cibles, des terrains sécurisés, dotés d’une garantie au plan juridique et présentant un cadre décent de vie avec des équipements collectifs (eau, électricité, centres de santé, marchés, espaces de loisirs », explique le directeur de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur). Au Cameroun, cette entreprise  intervient dans une quinzaine de villes. Soit directement, en agissant en faveur des particuliers, soit indirectement, en cédant des parcelles à la Société immobilière du Cameroun pour la réalisation d’habitats collectifs.
La Maetur est en situation difficile aujourd’hui. Sa production reste en deçà des besoins. Deux obstacles majeurs entravent l’accroissement de la production des parcelles : la difficulté d’acquérir les parcelles à aménager n’est pas des moindres. Avant, la Maetur acquérait des parcelles du domaine privé. Aujourd’hui, elle doit négocier avec les autorités coutumières, détentrices des parcelles. L’autre difficulté se situe au niveau du financement des équipements collectifs (voierie, électricité, grandes canalisations d’eau, etc.) dont les coûts étaient autrefois pris en charge par l’Etat dans le cadre de ses subventions de logements sociaux. La crise économique l’a contraint à cesser ces décaissements. Du coup, pour continuer d’exister,  la Maetur doit se réinventer et s’adapter en permanence à la conjoncture.
C’est ce qu’elle fait en tissant des relat...

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