Habitat: le temps des réalisations

Actuellement, on enregistre au Cameroun une forte demande en logements, tant dans les grandes villes que dans les petites. Face à cette demande, l’offre s’avère nettement insuffisante. Des sources concordantes parlent d’un déficit d’un million de logements. De plus, on relève la prédominance de l’habitat spontané donnant lieu au développement incontrôlé des quartiers précaires, ainsi qu’une très faible offre de terrains par les structures étatiques spécialisées. En 50 ans, 12.000 logements sociaux ont été construits par les institutions spécialisées mises en place par le gouvernement. Mais la situation pourrait s’améliorer dans les années à venir, à la faveur de nombreux projets en cours de réalisation à travers le pays pour les dix prochaines années. Mais à côté des logements dits sociaux, chacun se débrouille comme il peut pour s’offrir un toit.
Les logements en terre battue, les logements en briques simples, les logements en briques cuites, les logements en planches, les huttes traditionnelles construites en lianes, pailles, feuilles et troncs d’arbres, les logements en semi-dur (terre et ciment), les logements en dur (tout en ciment). Voilà, en gros, la typologie des habitats disponibles au Cameroun. Ceci sans tenir compte des différentes déclinaisons qu’on peut avoir, selon les goûts des propriétaires (plain-pied, villa, duplex, triplex, immeubles, meublés, etc.)
L’analyse de l’habitat montre en effet que le mode d’occupation est très diversifié. Au Cameroun, il peut être classé en trois groupes, en se référant aux ménages. Les ménages propriétaires (58,9%), les ménages locataires (28,9%), les ménages logés gratuitement (11,3%). Dans cette classification, il est à noter que  selon le rapport de l’étude sur la demande et l’offre de logement social au Cameroun réalisée en 2009, les ménages pauvres sont en grande majorité propriétaires (83%) de leur logement. Un logement plus ou moins précaire. Par ailleurs, l’absence de plans d’aménagement a conduit à un développement spontané et anarchique des quartiers dans lesquels la qualité et les conditions de vie sont mauvaises, notamment dans les métropoles comme Douala et Yaoundé.
Toutefois, il est légitime d’aspirer à mieux, car des mesures sont prises par certains acteurs, notamment les pouvoirs publics, pour améliorer l’accès au logement décent. Cela passe par exemple par les projets de logements sociaux en cours de réalisation par la Société immobilière du Cameroun ou en partenariat avec des opérateurs privés locaux ou internationaux. Il y a également les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir les matériaux locaux de construction. Sans oublier les matériaux de construction, plus accessibles en quantité et en qualité, grâce au développement d’industries dans ce domaine.
Mais comme tout cela ne peut se faire sans le nerf de la guerre, des mécanismes sont également mis en place par les structures bancaires pour faciliter l’accès au financement. Même les tontines sont mises à contribution. L’objectif final étant d’avoir un toit au-dessus de sa tête.

Parole aux acteurs:

 Pierre Fotsing: « L’Etat doit appliquer les textes »

Agent immobilier

« Les textes organisant la profession d’agent immobilier ne sont pas appliqués. Et vu que la profession n’est pas protégée, n’importe qui se proclame agent immobilier. Ce qui fait que dans le domaine, il y a beaucoup de charlatans. Ceux-ci écument les rues en collant sur les bacs à ordures et les poteaux électriques des affiches et des plaques publicitaires qui renseignent sur des logements à louer. Résultat, ces charlatans qui n’ont aucune maîtrise dans le domaine narguent les professionnels. Ils ternissent ainsi l’image de la profession qui n’est pas prise au sérieux. Ceci à cause du manque de formation préalable. Pourtant, pour être agent immobilier, il faut être titulaire d’un baccalauréat et avoir subi ...

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