Usage du téléphone: ces abus qui gonflent la facture en entreprise

 Dans les administrations et les entreprises publiques, le téléphone est davantage utilisé pour les besoins personnels.

Dès les premières heures de la journée, les personnels des administrations défilent dans les bureaux de certains de leurs responsables pour : « passer un petit coup de fil ». Ce qui était supposé être une urgence professionnelle, se transforme très vite en conversation privée. On s’inquiète de l’état de santé du bébé qui a chauffé toute la nuit ou de la marmite de nourriture laissée plus tôt au feu. La scène est récurrente dans de nombreuses administrations à Yaoundé, faisant ainsi des bureaux de véritables « cabines téléphoniques ».
Dans la pratique, les usagers abusent des quotas de téléphone réservés aux différentes administrations, directions et autres services. Faisant fi du destinataire de la facture : l’Etat.
Dans une correspondance adressée aux responsables d’administrations et autres chefs de circonscriptions administratives, il y a quelques années déjà, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), déplorait le coût exorbitant des factures mensuelles de téléphone issues des administrations. « L’Etat a dépensé 1,576 milliard de F en 2009. La dette totale du téléphone de l’Etat envers Camtel à cette période s’élevait alors à 100 milliards de F », avait révélé le Minpostel à l’époque.
Une situation qui, selon une enquête du Minpostel, était due entre autres au caractère privé de la majeure partie des appels émis depuis les administrations. De même, les consommations des lignes téléphoniques privées et celle des structures parapubliques sont indûment imputées à l’Etat. A ce jour, ces pratiques persistent dans les administrations.
Le décret du 1er novembre 2005, fixant les conditions d’installation et de prise en charge des moyens de télécommunications dans les services publics prévoit pourtant en son article 2 que : « L’attribution des moyens de télécommunications a pour but d’améliorer l’efficacité du service public,… ».  De fait, l’attribution des lignes correspond à une répartition. « Chaque ligne de service bénéficie d’un quota mensuel de consommation », prescrit le décret en son article 7. Cependant, lorsque le quota est atteint avant la période correspondante, la ligne est immédiatement restreinte en réception pour la période concernée. Toutefois, les quotas non consommés sur une période sont reconduits et pris en compte sur les périodes suivantes.

Ce qui est prescrit: des quotas à revoir

La prescription consignée dans la circulaire du 20 juin dernier vise à recadrer l’utilisation des moyens de t&eacu...

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