Coronavirus : le Cameroun en ordre de bataille

Après la confirmation de deux cas, la stratégie du gouvernement présentée samedi dernier lors d’une conférence de presse conjointe du Mincom, du Minsanté et du Minepia.

Deux cas de Coronavirus sont confirmés au Cameroun : un Français de 58 ans et une Camerounaise de 30 ans. C’est le bilan dressé samedi lors de la conférence de presse conjointe donnée par le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda, ainsi que le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga. Tous ont fait le point de la situation au lendemain de la confirmation du premier cas. Il s’agit d’un Français d’origine camerounaise, arrivé au Cameroun le 24 février dernier à l’aéroport de Douala. « A son arrivée, il ne présentait aucun symptôme de la maladie. C’est après examen au Centre Pasteur de Yaoundé, qu’il a été confirmé que le patient était atteint de Coronavirus », a renseigné le Minsanté. Dès lors, le gouvernement entend mettre en œuvre les mesures déjà enclenchées avant la survenue de ce premier cas.

Sur l’entourage des cas confirmés. Après son arrivée au Cameroun, le premier patient s’est rendu à des obsèques à Mbangassina dans le département du Mbam-et-Kim. Le Minsanté assure avoir mis sur pied une équipe pour retracer son parcours et identifier toutes les personnes avec lesquelles il aurait été en contact. S’agissant de la dame, elle a été en contact étroit avec le premier cas. « Nos équipes ont retracé le parcours des deux personnes touchées et nous avons pu identifier 149 personnes du côté du citoyen français et 30 contacts du côté de la dame. Nos équipes sont à pied d’œuvre depuis hier [vendredi, Ndlr] pour suivre ces personnes », va-t-il indiquer. De plus, ces deux cas sont en isolement et reçoivent un traitement symptomatique approprié, dira le ministre. Leur diagnostic biologique a été fait au Centre Pasteur du Cameroun dans un délai de quatre heures.

Sur le dispositif mis en œuvre. Des salles d’isolement sont aménagées à l’Hôpital Laquintinie de Douala et à l’Hôpital central de Yaoundé pour les cas confirmés. Des équipes d’investigation et d’intervention rapide sont également disponibles dans les dix régions. 30 personnes ont été formées depuis 2017 par région pour la gestion des cas d’épidémie, a rappelé le ministre. Certains personnels ont été déployés à cet effet dans les aéroports. Avec la survenue de ces cas, le Centre national des opérations d’urgence passe du mode alerte au mode activé. Une visite des trois ministres sur les lieux samedi dernier a permis de constater la veille assurée par les équipes sur place.

D’ailleurs, un Comité multisectoriel constitué des ministères de la Santé publique, des Transports, des Relations extérieures, de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, ainsi que de la Défense et de la Délégation générale à la Sûreté nationale est chargé de la surveillance épidémiologique aux différents points d’entrée aéroportuaires, portuaires et terrestres du pays. Ce comité va désormais se réunir deux fois par jour et donner son avis sur la riposte. De même, le dispositif déjà mis en œuvre aux frontières aéroportuaires et maritimes sera davantage renforcé. Le Minsante assure plus de fermeté à l’égard de ceux qui vont entrer dans le pays : noms, contacts, destination et suivi strict par l’hôpital de district dans lequel ils se rendront pendant 14 jours. Le numéro vert 1510 est ouvert au grand public en cas d’apparition des symptômes de la maladie.

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