Tomate : six mois pour sauver la filière

C’est le temps que le gouvernement s’est donné pour accompagner les acteurs de ce secteur qui subissent de plein fouet les conséquences de la pandémie du Covid-19 sur leur activité.

Ce sont les consommateurs qui se sont frotté les mains dès la fin du mois de mai dernier. La tomate était vendue pour une bouchée de pain. Le cageot se liquidait à partir de 1.500 F au lieu de 7000 F minimum en temps normal. Des stocks ont été faits par les consommateurs. Si eux ont pu réaliser de bonnes affaires, les perdants dans cette chute des prix de la tomate, ce sont les producteurs, parce qu’ils ont dû brader leurs productions. Le prix de vente du cageot de tomates était passé de 3.000 F bord champ à 500 F.

En effet, du fait de la pandémie du Covid-19, les producteurs ont eu du mal à écouler leurs produits dans les marchés habituels. « La baisse de prix est en grande partie imputée à la fermeture des frontières et à la disparition des gros acheteurs venant des pays voisins (Nigeria, Gabon et Guinée-équatoriale), l’absence des unités de transformation et de conservation oblige les producteurs à se plier au prix du marché, la prédominance des petits producteurs (environ 90%) rend le système très fragile. Les coûts élevés des facteurs de production obligent les petits producteurs à s’endetter dans les réseaux informels à des taux d’intérêt élevés et le mauvais état des routes reliant les bassins de production aux centres de consommation rend les coûts de transport onéreux. Ce sont entre autres difficultés », décrivait alors le ministre de l’Agriculture et du Développement rural au cours du comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de la riposte contre la pandémie du Covid-19. Une situation qui a attiré l’attention du gouvernement. C’est alors qu’un ensemble de mesures a été pensé.

Il s’agira dans six mois d’en évaluer la mise en œuvre, quand on sait que l’objectif est l’amélioration des moyens d’existence des producteurs pour qu’ils puissent faire face à la prochaine campagne agricole. Le plan de relance du gouvernement prévoit donc l’identification des importantes coopératives de la filière tomate dans les centres et zones les plus impactés par la pandémie; le renforcement des capacités techniques (production et transformation des tomates, usage adéquat des pesticides); la réhabilitation de la Société des conserveries alimentaires du Noun (Scan) ou la création d’autres structures de moindre importance dans les bassins de production ou les centres de consommation. Il est également prévu la mise en place des mini-unités de transformation dans les coopératives; l’augmentation de la production nationale de tomates dans le cadre du projet de développemen...

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