Accord de défense et de sécurité Cameroun-Guinée équatoriale : place aux travaux pratiques

Les membres du Comité technique de suivi ont effectué hier une descente sur le terrain pour identifier les points où seront établis les postes de contrôle mixte.

Dix heures de parcours du combattant le long de la frontière terrestre entre le Cameroun et la Guinée équatoriale. Les membres du Comité technique de suivi de l’accord de coopération en matière de défense et de sécurité signé récemment entre les deux pays ont avalé hier près de 100 km  pour s’imprégner  des réalités de la porosité sur cette ligne de démarcation. Sous la conduite des deux chefs de délégation, le général de division Lamberto Nguema Micha, chef d’état-major général des forces armées et des corps de sécurité de l’Etat et le général de brigade Simon Ezo’o Mvondo, commandant la première Région militaire interarmées, les experts militaires et civils ont effectué à pied la visite des points d’infiltration des contrebandiers qui se font du beurre le long de la frontière entre les deux pays au détriment de leurs économies. D’Ebibeyin à Afanengui à l’intérieur de la province du Kie-Ntem sur l’itinéraire qui conduit à Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale, une dizaines de portes d’entrée principalement clandestines ont été visitées. Ces points de passage partent des localités des arrondissements d’Olamze et de Kyé-Ossi dans le département de la Vallée du Ntem au Cameroun. 
Si au niveau des localités équato-guinéennes d’Afanengui, d’Eson Esasom, de Mbedumu et d’Andom Esasom, la petite rivière Tolo tient lieu de point de démarcation naturelle avec l’arrondissement d’Olamze, aucune limite naturelle n’est visible entre les bourgades équato-guinéennes de Nkum-Ajab et de Bidjabidjan et les villages Ebengon-Esseng et Biveng Essangon dans l’arrondissement de Kyé-Ossi au Cameroun. A presque tous ces points d’intersection, la plus grande distance est de 2,5 km entre le Cameroun et la Guinée équatoriale.
Le plat de résistance de cette journée-marathon aura été la descente sur le couloir querellé où Malabo avait entrepris sur le tracé de la frontière des travaux de terrassement et entreposé  des pierres pour la construction d’un mur de séparation et des miradors. Non seulement ces chantiers étaient de nature à compromettre le principe de la libre-circulation des personnes et des biens actée depuis quelques années dans l’espace Cemac, mais ils ne respectaient pas le tracé de la frontière. Sur le site, les experts militaires ont pris connaissance de la construction des cinq miradors déjà presque achevés même si le chantier est à l’arrêt du fait de la protestation de l’Etat camerounais. 
Pour tous ces sites visités, la partie équato-guinéenne se plaint des activités contrebandières et de l’immigration clandestine. Les modes opératoires sont bien connus des forces de défense et de sécurité et des douanes des deux pays. De part et d’autre, des passeurs sont recrutés. Les produits agricoles en provenance du Cameroun entrent de manière illicite. Boissons et autres produits ...

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