Cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate : dépistages gratuits à Yaoundé

La campagne entamée hier à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique cible prioritairement les femmes de 20 ans et plus.

Main sous le menton et le regard dans le vide, Jacques Pindou, 58 ans semble faire le bilan de sa vie. Arrivé à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy) aux premières heures de la matinée de ce lundi 21 février, il attend de savoir s’il a un cancer de la prostate ou non. « Je n’ai pas mal quelque part. Personne ne m’a envoyé. Je suis stressé parce qu’on ne sait jamais. On peut venir m’annoncer ici que j’ai un cancer. Mais il vaut mieux savoir », affirme-t-il. Non loin de lui, Hélène Ndoun, 63 ans, attend son tour. « Ma fille, en ce qui concerne cette affaire de cancer, l’heure n’est plus à la négligence. J’ai déjà vu des cas graves. Je connais des femmes qui vivent désormais avec un sein à cause de cette maladie. D’autres en sont même mortes. Donc je préfère savoir au lieu de mourir dans l’ignorance », conclut la dame.
Depuis hier, l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique organise des dépistages gratuits des cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate. Jusqu’au vendredi 25 février prochain, il est question pour cette formation sanitaire de détecter le maximum de cas. Les femmes âgées d’au moins 20 ans sont ciblées tout comme celles qui ont atteint la ménopause. Les hommes ne sont pas en reste. Pour la réussite de la campagne, le circuit du patient a été clairement établi. Enregistrement en gynécologie externe avant le passage devant le médecin.
D’après le Pr. Mbu Robinson Enow, Directeur général de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, la campagne vise à réduire les effets des cancers sur la population. La majorité des femmes arrivant à l’hôpital avec des cancers en phase terminale, il s’agit pour l’équipe de cette f...

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