Intérêts de l’Etat en justice : défense à renforcer

L’Etat mis en difficulté dans les tribunaux. Avec à la clé, des pénalités de plusieurs milliards de F à payer à des tiers. Il faut y mettre un terme. Pour y arriver, le ministère de l’Administration territoriale (Minat) emprunte la voie du renforcement des capacités. Un atelier se tient en effet, depuis hier 22 février, à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature de Yaoundé. Des collaborateurs des autorités administratives venus de plusieurs régions du pays, tous des adjoints préfectoraux, suivent une formation sur la défense des intérêts de l’Etat en justice. Le secrétaire général (SG) du Minat, Yves Christian Edoa Effa, a ouvert les travaux qui s’achèvent ce jour. Ceux-ci s’imposent puisqu’il a été observé une récurrence des plaintes des usagers dans les tribunaux administratifs pour contester divers actes administratifs. 
La tendance observée est en réalité le résultat d’une bonne intention à l’analyse des explications du SG du Minat. Ce dernier indique que « la déconcentration de la juridiction administrative intervenue en 2006, avec la création et la mise en place des tribunaux administratifs, a eu pour conséquence de rapprocher la justice des justiciables. De ce fait, les actes de l’administration sont aisément et de plus en plus contestés par les citoyens devant la juridiction administrative. En outre, la responsabilité des autorités administratives peut être, au regard de la loi, engagée du fait des actes qu’ils édictent au quotidien ». Cette évolution a abouti à un développement du contentieux administratif impliquant les collaborateurs de services locaux. Ces derniers étant le plus souvent assigné à assurer la représentation de l’Etat en justice en ce qui concerne les services locaux.
La formation en cours aborde ainsi deux aspect...