Quarantenaires ou plus, et toujours célibataires

A la rencontre de ces femmes d’un certain âge acceptant la vie sans conjoint et qui se plaisent dans la liberté que leur confère le célibat.

Chez les Mpondo, le portrait de famille est décalé. Dans la salle de séjour, les photos affichent la mère et ses quatre enfants. Le père a comme été gommé au crayon, littéralement. « Nous avons dû repasser devant l’objectif, car les choses ont complètement changé depuis bientôt 15 ans », regrette Marie-Hélène Mpondo. En 2007, le mari de Marie-Hélène, âgée de 53 ans, a eu la crise de la quarantaine comme elle le définit, et a décidé de quitter le domicile familial sis au quartier Mvan à Yaoundé. « Il s’est installé avec une plus jeune que moi », tranche-t-elle, tout simplement. Mais Marie-Hélène n’a plus le cœur à pleurer. Très vite, elle a repris le dessus. « J’ai juré de ne plus jamais me remarier. J’étais encore jeune à l’époque. J’ai travaillé dur pour l’éducation de mes enfants et pour subvenir à nos besoins matériels. En constatant que je m’en sortais sans un homme à mes côtés, j’ai effacé l’idée du mariage à tout jamais de mon esprit », avoue-t-elle. Libérée des convenances de la société qui font de la femme africaine une mère et une épouse à tout prix, Marie-Hélène est comblée par ce seul amour que lui portent ses enfants. « Je n’ai envie de rien d’autre, surtout pas de quelqu’un qui va venir me casser la tête après autant d’années de célibat et de liberté », s’en amuse-t-elle. 
Si Marie-Hélène Mpondo assume son statut de cinquantenaire célibataire, Adeline Ngaba, 45 ans, a eu beaucoup plus de mal. Du moins, au début. Elle reconnaît : « La solitude me pesait, mais ce n’est plus le cas » Elle a aussi été abandonnée par son mari, après seulement quelques mois d’union. « Il avait une autre femme en Belgique où il était installé. Notre mariage a été annulé. Cela m’a dévastée, car je l’avais rencontré aux portes de mes 40 ans après plusieurs années à aller d’échec en échec à la recherche du partenaire idéal », se souvient-elle. Adeline n’a d’autre choix que commencer à se faire à sa vie de célibataire. Celle qui élève ses deux enfants avec l’appui de sa mère, a pris un tournant radical : « Je ne m’encombre plus à trouver l’homme parfait, d’ailleurs à mon âge j’ai bien compris qu’il n’existe pas. Il faut juste avoir la grâce de tomber sur une bonne personne. » Alors elle s’amuse. « Je préfère des relations sans attache de temps en temps », affirme-t-elle sans complexe. 
Le profil des femmes célibataires au-delà de la quarantaine, varie d’une situation à une autre. Si nombre d’entre elles n’ont jamais réussi à se fixer en couple malgré leur bonne volonté, certaines par choix décident de ne plus avoir de compagnons à leurs côtés soit parce qu’ils se sont envolés abandonnant femme et ...

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