Ngaoundéré : 70 personnes délivrées

Elles ont été libérées par le gouverneur de la région après leur découverte grâce à une dénonciation, lundi 23 mai.

70 personnes tenues au secret au quartier 12 poteaux à Ngaoundéré respirent l’air frais depuis le 23 mai dernier, en début d’après-midi. Nana Daouda, le plus vieux pensionnaire séjournait dans ce cachot illégal depuis trois ans.  Originaire de l’Adamaoua, il est âgé de 57 ans, marié et père de quatre enfants. Le plus jeune est âgé d’à peine cinq ans. Sabo Adamou est l’un d’entre eux. Agé de 28 ans, il est entré dans cette « prison », dit-il le 4 mai 2021 en provenance de Yaoundé, sous prétexte qu’il serait fou. A en croire les témoignages des victimes, certains auraient passé près de quatre ans dans ce cachot inconnu des autorités administratives. 
C’est une dénonciation qui a donné l'alerte au gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, lundi 23 mai dernier. Informé par ses collaborateurs de ce pénitencier d'un autre genre, le patron de la région est rapidement descendu sur le lieu. Avec tout son état-major et le préfet du département de la Vina, Yves Bertrand Awoufac Alienou qui l’a précédé sur le site, ils ont découvert une maison de terre battue avec trois ouvertures minuscules en guise de fenêtres. A l’intérieur, 70 personnes entassées et amaigries. Parmi elles, des enfants en bas âge. Tous confinés dans une pièce étroite non éclairée et certains sont enchaînés. D’autres sont à moitié nus. Tout à côté, on a retrouvé de nombreuses bouteilles d’eau et des bidons qui leur permettaient de se mettre à l'aise. 
Face à cette situation, un voisin a indiqué qu’il s’agit d'une école « coranique de redressement des personnes égarées ». Étonné, le gouverneur de la région ...

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