Réduction de l’impact des crises : quand le gouvernement joue les fusibles

L’Etat agit principalement par des exonérations fiscalo-douanières qui ont naturellement un poids sur les caisses de l’Etat.

Le Cameroun n’échappe pas à l’inflation qui frappe le monde en ce moment. Pour atténuer l’impact de ce phénomène planétaire marqué par la hausse des prix des produits de première nécessité sur le pouvoir d’achat des ménages et l’envolée du cours du baril de pétrole, le gouvernement déploie une batterie d’actions, non sans impact sur les finances publiques. A côté donc des mesures spéciales provisoires pour faciliter le règlement des importations prises par la Beac, l’Etat a sur le plan fiscal décidé de l’application d’un abattement de 80% sur le montant du fret maritime à intégrer dans la valeur imposable des marchandises à l’importation, avec des moins-values budgétaires de l’ordre de 8 milliards par mois pour le trésor public; l’application d’une valeur imposable fixe (mercuriale) de 61,4 dollars US à l’importation des produits pétroliers raffinés (super, gazole et pétrole lampant) en lieu et place du cours actuel du baril qui se situe autour de 118 dollars, ceci pour éviter une répercussion de cette explosion des cours à l’international sur les prix à la pompe. Le manque à gagner projeté est de 120 milliards, au 31 décembre 2022. 
Il y a aussi eu l’exonération totale des droits et taxes de douane à l’importation d’un stock de sécurité de 250 000 tonnes de riz, soit un manque à gagner de 7 milliards de F pour le trésor public ; l’application d’une valeur imposable exceptionnelle de 264 000 F/ tonne de sucre destiné aux ménages, et de la valeur transactionnelle assortie d’un droit de douane de 10%, à l’importation de sucre destiné à la couverture des besoins industriels, en lieu et place de la valeur minimale imposable en vigueur (458 0000 F/tonne pour le sucre granulé, 578 000 F/t...

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